Société

Climat : Plus l'écart entre riches et pauvres est grand, plus les inondations sont meurtrières (étude)

Publié par DK NEWS le 18-04-2023, 16h00 | 12
|

Dans les pays avancés ou à revenus intermédiaires, les inondations se révèlent plus 
meurtrières lorsque le fossé entre riches et pauvres est important, selon une étude parue lundi dans la revue Nature.

 

Celle-ci s'est penchée sur les inondations ayant frappé des pays avancés ou à revenus intermédiaires entre 1990 et 2018, causant des pertes humaines alors qu'ils jouissaient a priori des ressources nécessaires pour les éviter.

Les pays pauvres, non inclus dans cette étude, déplorent toujours le taux de mortalité le plus élevé lors d'inondations.

Les chercheurs ont montré, sur un échantillon de 67 pays, que ceux présentant les disparités de revenus les plus grandes sont aussi ceux qui ont recensé le plus de victimes d'inondations.

Or, remarquent-ils, les inégalités de revenus entre riches et pauvres se sont creusées dans les trois quarts d'entre eux sur la période étudiée.

Ce lien de corrélation avait déjà été démontré pour des cas isolés, "mais cette comparaison entre pays nous permet maintenant d'affirmer qu'il s'agit d'un modèle", explique Sara Lindersson, doctorante à l'Université d'Uppsala (Suède) et co-autrice de l'étude. D'autant plus que ce lien se vérifie quels que soient le produit intérieur brut par habitant ou le niveau d'exposition aux inondations. Dans ces sociétés polarisées, les pauvres sont en effet moins en capacité de faire face aux inondations, ou d'en réchapper, tandis que les quartiers cossus concentrent la majorité des services, des moyens investis et des infrastructures adaptées. Ainsi en 2005, lorsque l'ouragan Katrina dévasta la Louisiane (Etats-Unis), nombre des 1.800 victimes habitaient un quartier défavorisé afro-américain de La Nouvelle-Orléans, proche des digues qui ont cédé.

Certaines n'ont pu fuir faute de moyen de transport et leurs maisons de bois ont été balayées par les flots. Dans ces quartiers vulnérables, même lorsqu'il existe une réglementation interdisant de construire une habitation en zone inondable, les plus pauvres s'y installent souvent illégalement faute de choix, souligne l'étude. Quelle solution? Avant tout, réduire les écarts entre riches et pauvres. "Si nous ne parvenons pas à corriger le facteur sous-jacent de la vulnérabilité, à savoir la pauvreté et les inégalités, nous ne pourrons jamais nous en débarrasser", prévient Sara Lindersson.  Les chercheurs appellent par ailleurs la communauté scientifique à ne plus nég liger le facteur de l'inégalité des revenus dans l'étude des risques, estimant son poids plus important que celui d'autres facteurs liés au niveau de développement économique d'un pays.

D'autant que, selon eux, ces sociétés économiquement inégalitaires ne sont pas seulement vulnérables aux inondations, mais aussi à d'autres types de catastrophes comme les sécheresses ou les pandémies, qui tendent à s'intensifier du fait du changement climatique.

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.