Les participants au 3ème séminaire national sur "le développement de la filière des céréales" ont mis l’accent dimanche à Constantine sur la nécessité de recourir aux semailles précoces pour pallier aux effets des changements climatiques qui affectent, entre autres, l’Algérie afin de préserver le niveau de rendement de cette filière stratégique.
Dr. Nacira Cherghal de l’Université de Bordj Bou Arreridj a souligné, dans son intervention durant la rencontre tenue à la Maison de la culture Malek-Heddad, que l’augmentation inhabituelle des températures et la baisse du niveau des précipitations d’une manière disparate en Afrique du Nord durant les deux dernières décennies imposent l’adoption de mesures d’urgence concernant la campagne des labours-semailles lancée habituellement en novembre.
L'universitaire a rappelé que les rapports internationaux sur les changements climatiques prévoient "la continuité de la hausse des températures accompagnée de baisse des précipitations".
La céréaliculture en Algérie, a-t-elle ajouté, repose à plus de 60 % sur l’irrigation par les plui es, ce qui impose aux acteurs du secteur de prendre des mesures anticipées pour s’adapter à ces nouvelles conditions climatiques.
Le climat en Algérie enregistre des précipitations en fin d’été ce qui impose de recourir à des semailles anticipées de sorte à tirer avantage de ces pluies et avoir un cycle précoce des céréales à même d’assurer un meilleur rendement, a-t-elle noté en relevant que les rapports de la commission de la wilaya de Bordj Bou Arreridj sur le recul des rendements céréaliers en ont imputé la responsabilité à la baisse des précipitations et l’élévation des températures.
De son côté, Brahim Mouhouche de l’Ecole nationale supérieure d’agronomie (Alger) a estimé que le recours à des méthodes prospectives reposant sur l’étude des modèles climatiques actuel et futur permettra de concevoir un modèle de croissance végétale adaptée de sorte à proposer des démarches anticipées de culture céréalière de nature à préserver les rendements.
Cette rencontre de trois jours est organisée par la Chambre nationale de l’agriculture en coordination avec la chambre locale et la direction de wilaya des services agricoles avec la participation de représentants de 34 wilayas.
