L'Association "Hisn Cherchell" (fort de Cherchell) a plaidé, dimanche, pour davantage d'intérêt pour le patrimoine matériel et immatériel de la ville, et le classement du centre-ville de Cherchell en tant que site protégé et sauvegardé, car englobant d’importants vestiges matériels et immatériels.
"L’histoire ancestrale de cette ville, de l'époque romaine à la période coloniale en passant par la régence ottomane, n’est, à ce jour, pas exploitée d'une manière à redorer le blason de cette région et à lui restituer la place qui lui sied", a indiqué à l’APS le président de l'Association, Rachid Belhacen, à la veille du mois du patrimoine (18 avril-18 mai). Il a signalé l’introduction par cette association, fondée en 2019, d’un dossier technique auprès du ministère de la Culture et des Arts, en vue du classement du centre-ville en tant que "secteur protégé et préservé", dont nous attendons la réponse, a-t-il ajouté. M. Belahcen, qui a estimé que le classement du centre-ville de Cherchell en site protégé, est de nature à contribuer à la "préservation des biens immobiliers en son sein", a déploré la "perte, par le passé, de nombreux biens archéologiques requérant une valorisation", a-t-il assuré. Il a fait cas, à ce titre, de la présence au centre-ville de Cherchell, qui s'étend de Bab El-Gharb à l'Ouest, puis Bab Echark, ou Bab Dzair, à l’Est, jusqu'à Ain Lakciba, au Nord, soit toute la vieille ville, de "maisons anciennes, dont beaucoup résistent encore à la dégradation", a-t-il souligné.
Le "Bordj Nabout", une tour remontant à l'époque ottomane, située sur les hauteurs de la ville de Cherchell, qui servait à défendre la ville en cas d'attaque, et le "Khan Cherchell", un espace commercial de l'époque ottomane, ont été cités parmi les monuments réputés de cette ville requérant une valorisation et une protection, selon M. Belahcen.
