
La conseillère spéciale du secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Stephanie Williams, a proposé vendredi la mise en place d'un comité réunissant des représentants de la Chambre des représentants et le Haut Conseil d'Etat, pour faciliter la tenue d'élections, affirmant que la solution à l'impasse politique dans le pays «ne réside pas dans des transitions perpétuelles».
Pour essayer de rapprocher les parties, Stephanie Williams, a proposé la mise en place d'un comité réunissant des représentants de deux instances : la Chambre des représentants qui siège à Tobrouk dans l'Est du pays, et le Haut Conseil d'Etat, basé à Tripoli et qui fait office de Sénat.
«Hier (jeudi) soir, j'ai envoyé des lettres aux dirigeants de la Chambre des représentants et du Haut Conseil d'Etat les invitant à nommer six délégués de chaque chambre pour former un comité mixte afin d'élaborer un cadre constitutionnel consensuel», a indiqué vendredi Mme Williams sur Twitter.
Ce «cadre constitutionnel» devrait régir les futures «élections présidentielle et législatives» que l'ON U souhaite voir se tenir «le plus rapidement possible», après le report du double scrutin qui était prévu en décembre, a expliqué Mme Williams dans les lettres qu'elle a rendues publiques.
Elle a proposé que ce comité se réunisse à partir du 15 mars pour se pencher «pendant 14 jours» sur ce cadre constitutionnel.
«La solution à la crise libyenne ne réside pas (...) dans des transitions perpétuelles», a affirmé l'émissaire onusienne.
«Les Libyens doivent se mettre d'accord sur une voie consensuelle qui donne la priorité à la préservation de l'unité et de la stabilité du pays», a-t-elle insisté.
Elle a invité la Chambre des représentants et le Haut Conseil d'Etat à agir «de bonne foi» et à oeuvrer de manière «constructive pour avancer vers des élections, dans l'intérêt des 2.8 millions de Libyens qui se sont inscrits pour voter».