
Les forces de sécurité soudanaises bloquent dimanche les ponts reliant Khartoum à ses banlieues et sont déployées en masse dans la capitale, où les militants appellent à une manifestation «en mémoire des martyrs», après une nouvelle répression jeudi.
Alors que 53 personnes ont été tuées et des centaines blessées depuis le coup de force du général Abdel Fattah al-Burhane le 25 octobre, le pays a connu un nouveau pic de violence jeudi.
Cinq manifestants réclamant un pouvoir civil au Soudan ont été tués par balles à Khartoum, déjà coupée de sa périphérie et du monde avec une interruption totale des communications et des attaques contre des médias.
Dimanche, les manifestants entendent descendre de nouveau dans les rues face aux autorités de transition.
L'homme fort du pays peine à présenter aux 45 millions de Soudanais le gouvernement civil qu'il a promis en réinstallant le Premier ministre civil Abdallah Hamdok le 21 novembre, après un mois de résidence surveillée.
Avant même qu'ils ne sortent, les forces de sécurité bloquaient les ponts vers les banlieues et les principaux axes de Khartoum, selon des médias sur place.
Un déploiement qui ne semble pas affecter les militants qui appellent à faire de 2022 «l'année de la poursuite de la résistance» sur les réseaux sociaux.
Ils ne cessent de réclamer justice pour les dizaines de manifestants tués depuis le coup de force, mais aussi pour les plus de 250 civils tués lors de la révolution qui, en 2019, a poussé l'ex-président Omar el-Bachir vers la sortie.