
La société d’ammoniac et d’urée, Sorfert, basée dans la zone industrielle pétrochimique d’Arzew à l’est d’Oran, commercialise désormais une partie de sa production d’urée en granulé sur le marché local, a indiqué, dimanche à l’APS, la Directrice générale adjointe de la société, Souad Abdellah. Classée comme produit dangereux, l’urée, utilisée comme fertilisant, est soumise à une réglementation spéciale avec des autorisations émises par le ministère de l’Energie et des Mines, a souligné Mme Abdellah, faisant savoir que la tutelle avait autorisé en juin passé le complexe à commercialiser une partie de sa production localement. Fruit d'un partenariat entre le groupe Sonatrach et un groupement étranger, le complexe de Sorfert produit annuellement 1.2 million de tonnes d’urée en granulé, jusque là essentiellement destiné à l’exportation. "Nous avons été autorisé à commercialiser quelque 350.000 tonnes d’urée par an sur le marché local, dont 70.000 réservés exclusivement à Asfertrade, une filiale détenue par Asmidal", a-t-elle déclaré, expliquant que Sorfert ne vend son produit qu’à des entreprises é ligibles, autorisées par le ministère de l’Energie et des Mines. La société compte actuellement une quarantaine de clients, entre distributeurs et industriels spécialisés dans la transformation de l’urée, a indiqué la responsable, soulignant que cette décision rentre dans le cadre des mesures du président de la République, Abdelmadjid Tebboune pour la réduction de la facture d’importation et permettre ainsi aux agriculteurs de profiter du produit local. Avec une capacité de production dépassant 1,2 million de tonnes d’urée/an et 1,6 million de tonnes/an d’ammoniaque, Sorfert fait partie des entreprises qui créent de la valeur ajoutée en transformant les énergies fossiles, l’urée et l’ammoniac. Classée comme deuxième pourvoyeur de devises en Algérie après Sonatrach, Sorfert table sur des recettes d’exportation de l’ordre de 600 millions USD pour l’année 2021.