
Le Gouvernement s'emploie, à travers son Plan d'action adopté, jeudi par l'Assemblée populaire nationale (APN), à asseoir de nouvelles bases pour réaliser le décollage économique, à travers une révision "approfondie" de la loi sur l'investissement et une réforme du système de gestion du foncier destiné à l'investissement outre la numérisation des marchés publics et la recherche de moyens de financement alternatifs.
En réponse aux députés de l'Assemblée populaire nationale dans le cadre du débat sur le Plan d'action du gouvernement, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a indiqué que le Gouvernement avait finalisé la révision de la loi relative à l'investissement qui sera présentée dans les semaines à venir à l'APN.
Cette révision "profonde" a été menée "pour prendre en charge les préoccupations exprimées par les opérateurs économiques qui ont demandé la levée des obstacles qui empêchent la réalisation des projets d'investissement.
Le Premier ministre a indiqué que cette réforme donnera "des signaux forts et des garanties susceptibles d'accroître l'attractivité du pays aux investissements étrangers directs et d'établir des partenariats réels et solides à même de contribuer au développement de l'économie nationale".
Le gouvernement entend également numériser les marchés publics en créant un portail électronique qui leur est dédié, avant la fin de l'année 2021, selon le Premier ministre, qui a affirmé que cette mesure s'inscrivait dans les mesures visant à rationaliser les dépenses et à améliorer la gestion de l'Argent public.
Le Premier ministre a indiqué que le gouvernement s'attelait actuellement à réviser le cadre législatif et réglementaire de la gestion du foncier destiné à l'investissement en vue de faciliter aux investisseurs l'obtention des assiettes foncières nécessaires pour la réalisation des projets et l'élimination du "blocage" que connait actuellement l'opération d'octroi du foncier industriel.
Le recensement du foncier industriel a démontré que de "vastes" assiettes étaient inexploitées par leurs bénéficiaires.
Concernant le financement du plan d'action que les députés avaient débattu avec "grand intérêt", M. Benabderrahmane a indiqué que le nouveau plan d'action qui vise la relance et la diversification de l'économie nationale se base sur de nouveaux modes de financement, à même de réduire la dépendance aux recettes pétrolières.
Parmi ces nouveaux modes, figure principalement le recours au marché financier par la relance de la bourse, la promotion du rôle des banques dans l'accompagnement et le soutien des investissements et des entreprises, outre l'ouverture des capitaux des banques publiques, l'ouverture de nouvelles banques privées, la promotion de la finance islamique, ainsi que l'établissement d'un partenariat public-privé pour financer des projets d'infrastructures économiques en vue de créer des postes d'emploi.
A cet effet, M. Benabderrahmane a annoncé la présentation du projet de loi relatif au partenariat public-privé dans les "prochains jours".