
Le président nigérian, Muhammadu Buhari, a condamné la tuerie de dizaines de villageois dans l'Etat de Zamfara, dans le nord-ouest du pays, exhortant les forces de sécurité à reprendre l'initiative pour juguler des violences de plus en plus meurtrières dans cette région.
Selon des habitants, plus de 60 personnes sont toujours portées disparues et ont été vraisemblablement tuées lors d'une série d'attaques perpétrées mercredi dans une douzaine de villages, des chiffres encore difficilement vérifiables seuls neuf corps ayant été retrouvés.
Dans un communiqué publié jeudi soir, M. Buhari évoque "des dizaines" de personnes tuées. Il a ordonné aux forces de sécurité de débarrasser la région des "terribles actes perpétrés par les bandits", leur enjoignant de "porter la guerre dans leur camp".
Des hommes armés venus à moto ont envahi mercredi une série de villages brûlant les habitations et tirant à aveuglément sur la population, ont rapporté des sources locales. "La plupart des tués étaient les volontaires sortis pour tenter de protéger les villages", a explique un résident, c ité par l'AFP.
"Nous avons enterré neuf corps hier (mercredi), ici à Magami, mais nous sommes toujours en train de chercher les 51 autres" personnes disparues, a-t-il ajouté, précisant qu'il pensait qu'elles avaient été tuées, et non enlevées. "Nous avons peur de nous éloigner des habitations pour aller chercher les corps, à cause de la présence des bandits", a commenté un autre habitant.
Les bandes criminelles lourdement armées connues localement sous le nom de "bandits" terrorisent les populations dans le centre-ouest et le nord-ouest du Nigeria, pillant des villages, volant le bétail et menant des enlèvements de masse contre rançon.
Des centaines d'enfants et d'adolescents ont été kidnappés en échange de rançons depuis le mois de décembre.