
La police tchadienne a interpellé 17 manifestants et dispersé samedi à N'Djamena des manifestations sporadiques de la société civile et de l'opposition qui réclament l'alternance politique pour la présidentielle d'avril, après plus de 30 ans de pouvoir aux mains d'Idriss Déby Itno.
"Les 17 manifestants arrêtés lors de rassemblements ont été libérés. Leur libération m'a également été confirmée par leur avocat", a affirmé Paul Manga, porte-parole de la police.
Les manifestations, interdites par le gouvernement car susceptibles de "provoquer des troubles à l'ordre public", ont rassemblé peu de monde dans les rues de la capitale N'Djamena en raison d'un important dispositif policier.
Pendant ce temps, le président tchadien Idriss Déby a effectué une visite d'amitié et de travail à Abuja, la capitale du Nigeria, tandis que plusieurs candidats dont l'ancien Premier ministre Pahimi Padacke Albert et Ludie Beassemda, la première femme à se présenter à la présidentielle, ont participé à des meetings en province.
M. Kebzabo, un opposant "historique" à M. Déby, qui a retiré sa candidature à la présidentielle du 11 a vril en dénonçant un "climat d'insécurité", n'a pas pris part aux manifestations, tout comme le jeune opposant Succès Masra, à l'initiative de nouvelles marches chaque samedi.