
L' importance de l'Histoire dans la construction de la mémoire collective et la préservation de l'identité nationale a été soulignée lundi à Alger par des universitaires lors d'une rencontre à l'occasion de la Fête de la Victoire, commémorée le 19 mars de chaque année.
Organisée par le Palais de la culture Moufdi-Zakaria à l'occasion de la commémoration du 59e anniversaire de la Fête de la victoire marquant la fin des combats entre les combattants de l'ALN (Armée de libération nationale) et les forces d'occupation française, le 19 mars 1962, la rencontre a été une occasion pour revisiter les principales stations historiques de la guerre de libération nationale, couronnée par la signature des Accords d'Evian.
L'universitaire Abdestar Hocine, a relevé dans son intervention l'importance de s'intéresser davantage à l'Histoire car, appuie-t-il, le passé d'un peuple "contribue à la préservation de son identité et à la construction de la Mémoire collective" en lui conférant une "immunité culturelle". "On ne peut pas bâtir une mémoire collective sur la base d'une histoi re "déformée", écrite sous l'affluence de l'idéologie coloniale", a insisté cet enseignant d'Histoire à l'université d'Alger.
Evoquant l'enseignement de l'histoire dans les établissements scolaires, il a appelé à une "refonte" du système éducatif en général à travers la révision de la méthode d'enseignement de l'histoire, notamment celle de l'Algérie sous système colonial.
" A l'école, l'enseignement de l'histoire doit être revu de manière à se débarrasser des contenus "négatifs" sur l'Histoire de l'Algérie que des ouvrages, souvent d'idéologie colonialiste, ont vidé de son "contenu positif".
Pour sa part, l'universitaire Ahmed Adimi a dans son intervention, a rappelé, dans son exposé, les stations phares de la Révolution de 1954, qui a abouti à la signature des Accords d'Evian et un cessez-le feu qui met fin officiellement à huit ans de combats contre les forces d'occupation. Insistant sur une utilisation "judicieuse" de la terminologie en lien avec la "Révolution 1954-1962", M.Adimi a noté que le combat des Algériens pour le recouvrement de la souveraineté nationale, était une "révolution populaire contre force coloniale" que des ouvrages d'histoire d'idéologie coloniale désignent par "guerre d'Algérie" ou encore par "Evènements d'Algérie".