
"Nous devons impérativement sortir de cette logique", a déclaré M. Ouane lors d'une réunion à Mopti du Cadre de gestion de la crise dans le centre du Mali, réunissant plusieurs ministres et des acteurs étatiques.
"L'efficacité des actions de nos forces de défense et de sécurité ne doit plus uniquement être évaluée à l'aune du nombre de +terroristes neutralisés+ mais aussi et surtout du nombre de villages secourus ou défendus", a dit M.Ouane. Cela permettra, selon lui, "d'atténuer le sentiment pour les communautés locales d'être livrées à elles-mêmes, ce qui (les) amène à mettre en place des groupes dits d'autodéfense". Cette déclaration fait suite à une rencontre au début du mois entre le colonel-major Ismaël Wagué, ministre de la Réconciliation nationale dans le gouvernement de transition et Youssouf Toloba, chef militaire du groupe de chasse urs dogon Dan Nan Ambassagou, la plus connue de ces milices. Il s'agissait de la première rencontre connue de ce genre depuis le renversement en août 2020 du président Ibrahim Boubacar Keïta par des militaires, qui ont installé un gouvernement de transition.