
Le ministère syrien des Affaires étrangères a déclaré lundi que l'Union européenne (UE) était responsable de l'"effusion de sang" en Syrie, au lendemain de la décision de l'UE de prolonger ses sanctions contre Damas.
Dans un communiqué, le ministère a affirmé que l'UE était "responsable des souffrances du peuple syrien, notamment en ayant soutenu le terrorisme sous diverses formes, dont le terrorisme économique".
Dimanche, l'UE avait annoncé son intention de renouveler ses sanctions contre le gouvernement syrien au mois de mai. Et lundi, le gouvernement britannique a annoncé des sanctions contre six alliés du président syrien Bachar al-Assad, dont le ministre des Affaires étrangères Fayçal Moqdad.
Outre M. Moqdad, deux haut gradés militaires, deux hommes d'affaires et la conseillère du président Luna al-Shibl vont faire l'objet d'un gel de leurs avoirs et d'une interdiction de voyager.
Ce sont les premières mesures prises à l'égard de personnalités syriennes dans le cadre du régime de sanctions du Royaume-Uni, entré en vigueur après la fin de la période de transition marquant la sortie définitive du pays de l'Union européenne, le 1er janvier dernier.
En janvier, l'UE avait ajouté M. Moqdad à sa "liste noire" des personnes sanctionnées. Cette décision a porté à 289 le nombre de personnes inscrites sur cette liste et visées par une interdiction de voyage et un gel de leurs avoirs. L'Iran avait jugé que ces sanctions étaient "déraisonnables" et risquaient d'exacerber la crise dans le pays ravagé par la guerre.