
Un partenariat solide est nécessaire pour intensifier la réponse collective aux besoins humanitaires immédiats dans la région du Tigré, en Ethiopie, qui soit dirigée par le gouvernement, ont souligné samedi des représentants des Nations Unies et du gouvernement éthiopien lors d’une mission conjointe dans la région.
"Nous devons faire plus, ensemble, pour répondre aux besoins de la population", a déclaré le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM), David Beasley, qui s'est rendu dans la région, en compagnie du ministre fédéral éthiopien de la paix, Muferihat Kamil, et de la coordinatrice résidente et humanitaire des Nations Unies, Catherine Sozi.
Depuis le début de la crise, près de 1,7 million de personnes de la région ont reçu des rations alimentaires d'urgence grâce à des efforts conjoints, selon les données du PAM.
Environ 26.000 réfugiés érythréens résidant dans deux camps ont également reçu une aide alimentaire et nutritionnelle.
Toutefois, les dernières estimations préliminaires indiquent que 2,5 à 3 millions de personnes dans la région ont besoin d'une aide alimentair e d'urgence, a signalé l'agence onusienne.
"Les rapports indiquent que la situation nutritionnelle requiert une plus grande attention, les jeunes enfants et les femmes enceintes et allaitantes étant les plus vulnérables", a ajouté M. Beasley.
Muferihat Kamil, le ministre fédéral éthiopien de la paix, a déclaré que le gouvernement "agit avec urgence" pour approuver les demandes de déplacement du personnel international vers et dans le Tigré, afin de garantir que les programmes d'aide humanitaire puissent être étendus.
"Plusieurs demandes de ce type ont été approuvées au cours des derniers jours et le processus d'approbation rapide et simplifié va se poursuivre.
Le gouvernement examinera également les demandes de visa pour le personnel humanitaire international de manière urgente et prioritaire", a-t-il déclaré, ajoutant que " les capacités de communication des partenaires des Nations Unies et des organisations humanitaires ayant des opérations importantes au Tigré seront renforcées".
Dans le même temps, la Conseillère spéciale des Nations Unies pour la prévention du génocide a appelé les autorités à mettre en place des mécanismes nationaux pour s'attaquer aux causes profondes de la violence ethnique, renforcer la cohésion nationale et promouvoir la réconciliation.