
L'Union européenne (UE) a "très fermement" condamné mardi toute "menace de violences" contre les personnes chargées de procéder en Irlande du Nord aux contrôles douaniers introduits à la suite du Brexit, suspendus la veille par les autorités du pays.
Ces contrôles sanitaires et vétérinaires ont été interrompus lundi soir dans les ports de Belfast et de Larne par les autorités locales, en raison d'inquiétudes sur la sécurité du personnel concerné.
"Nous condamnons très fermement toute menace de violences à l'encontre de membres du personnel portuaire ou (...) de toute personne exerçant ses missions et mettant en oeuvre l'accord de retrait" en Irlande du Nord, a réagi un porte-parole de la Commission européenne.
"Dans de telles circonstances, nous comprenons tout à fait que les décisions prises par les autorités nord-irlandaises consistant à provisoirement arrêter un certain nombre de contrôles", a-t-il poursuivi, au cours d'une conférence de presse.
L'entrée en vigueur, le 1er janvier, du nouveau régime dû au Brexit, a vu apparaître des contrôles douaniers pour les marchandises qu i traversent la mer d'Irlande entre la province britannique d'Irlande du Nord et la Grande-Bretagne.
Pour éviter le retour à une frontière physique entre la nation britannique et la République d'Irlande, membre de l'UE, l'Irlande du Nord fait toujours partie du marché unique européen.
La collectivité locale responsable du port de Larne a fait état lundi d'une recrudescence de "comportements menaçants", notamment de la multiplication de tags "décrivant le personnel des ports comme une +cible+".
De son côté, l'UE a demandé à son personnel travaillant en Irlande du Nord de "ne pas assurer ses missions" mardi.
"Quelle qu'en soit la raison, les menaces de violences sont inacceptables. Point final. (...) Mais la situation (de tensions sur les contrôles portuaires) existe depuis quelque temps", a dit le porte-parole de la Commission européenne.