
Un groupe d'eurodéputés va lancer une enquête sur Frontex, l'agence européenne de surveillance des frontières, accusée d'avoir participé à des refoulements illégaux de migrants, ont annoncé vendredi plusieurs groupes politiques.
Ce "groupe de travail" a été constitué au sein de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen.
Il sera chargé de mener une enquête pendant quatre mois sur les violations des droits fondamentaux dont Frontex est accusé mais également, de façon permanente, de surveiller le fonctionnement de l'agence, indique la GUE/NGL (gauche radicale) dans un communiqué. Ces mesures sont "nécessaires pour rebâtir la confiance" dans Frontex, a souligné l'eurodéputée néerlandaise Sophie in't Veld (Renew Europe) sur Twitter. "Il était temps que le Parlement réagisse", a estimé l'eurodéputé français Damien Carême (Verts), ajoutant que "les réponses apportées jusque-là par le directeur de Frontex (Fabrice Leggeri) ont été largement insatisfaisantes".
Ce dernier était venu s'expliquer devant les eurodéputés en décembre mais sans convaincre les parlemen taires, de gauche notamment, qui réclament sa démission.
L'agence européenne de gardes-frontières et de gardes-côtes a été pointée du doigt en octobre dans une enquête de plusieurs médias, dont le magazine allemand Spiegel, l'accusant d'être impliquée avec les gardes-côtes grecs dans des incidents de refoulement de bateaux de demandeurs d'asile de Grèce vers la Turquie.
Cette pratique contraire au droit d'asile est régulièrement dénoncée par les ONG.