Actualité

Corruption : 04 ans de prison ferme contre l’ancien wali d’Alger Abdelkader Zoukh

Publié par DK NEWS le 29-12-2020, 19h02 | 6
|

Le tribunal de première instance de Tipasa a condamné, mardi, à 4 ans de prison ferme, l’ancien wali d’Alger, Abdelkader Zoukh poursuivi dans des affaires de corruption, à savoir l’octroi d'indus avantages et abus de fonction en faveur de Ali Haddad.

Une amende d’un million de dinars algériens a été prononcée, par le même tribunal, contre Abdelkader Zoukh, déjà condamné à la prison ferme dans deux autres affaires et interdit de postuler à un poste de responsabilité au sein de l'Etat ou à un poste politique pendant 3 ans après l'expiration de sa peine.

Lors de l'audience du 8 décembre, le parquet avait requis une peine de 10 ans de prison ferme, assortie d’une amende d'un million pour "abus de fonction et octroi d'indus privilèges en faveur d’Ali Haddad qui a comparu en tant que témoin.

Les faits reprochés à l'ex-wali d'Alger ont causé d'énormes pertes en termes de foncier agricole, industriel et touristique ainsi qu'au Trésor public, en témoignent les enquêtes menées par l’Inspection générale des finances, qui font état d'infractions flagrantes à la Loi et aux dispositions légales règlementant les domaines de l’Etat, dans neuf dossiers d’investissement dans des projets "fictifs" non réalisés par Ali Haddad.

Lors de ce procès, le juge a interrogé Zoukh sur les privilèges "douteux" octroyés à Ali Haddad, en tant que personne morale, ou propriétaire d’un groupe de travaux publics et d’autres entreprises d’investissement, notamment ceux concernant des assiettes foncières situées à Alger, des privilèges indûment octroyés à travers la délivrance de contrats de concession en infraction avec la Loi, selon l’expertise de l’Inspection générale des finances. Il s'agit, entre autres, d'une assiette de plus de 39.300 m2 dans la zone de Oued Semar, pour la création d’un complexe industriel, dans une région initialement destinée à abriter un jardin public, ce qui est en infraction totale avec la loi sur l’affectation des assiettes foncières.

Selon le juge, l’octroi de ce foncier s'est fait après l'aval du Conseil national de l’investissement (CNI), au moment où le wali d’Alger a établi une décision de transformation de la nature du projet (d’un projet de complexe industriel à un projet de loisirs), ainsi qu'un contrat de concession sans se référer au CNI, ce qui est considéré comme une entorse à la Loi, car le foncier en question constituait auparavant une base de vie, dont Ali Haddad s’est emp arée sans autorisation.

En fin de compte, le projet en question a été transformé en une usine de production de bitume avec un parking pour  engins de travaux publics. Cette affectation a causé une perte de 1,33 milliards de DA à la commune d’El Harrach.

D’autres assiettes foncières ont été, également, indûment octroyées à Ali Haddad au niveau des communes de Hussein Dey, Ain Benian, et Dar El Beida, notamment, une assiette de plus de 16.000 m2 à Hussein Dey et l'accaparement par Ali Haddad de plusieurs terrains agricoles d'une superficie totale de 30.000 m2 pour la réalisation d’un complexe sportif au profit du club de football USMA. La défense de l'accusé a interjeté appel du jugement près la Cour de Tipasa.

Le tribunal de Tipasa avait condamné l'ex wali d'Alger dans deux autres affaires de corruption distinctes, à une peine de 5 ans de prison ferme assortie d'une amende d'un million de DA, dans l’affaire d’octroi de privilèges à la famille de Abdelghani Hamel, et à 4 ans de prison ferme, assortie d'une amende d'un million de DA dans une autre affaire similaire relative à la famille Mahieddine Tahkout, avec confiscation de tous ses biens et ordre de sa mise en détention durant l'audience.

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.