Le premier tour des élections présidentielle et législatives organisées dimanche en République centrafricaine a pu se tenir en dépit de quelques perturbations en dehors de la capitale, ont rapporté les médias citant des observateurs. En effet, les groupes rebelles qui avaient menacé , il y'a une dizaine de jours, de "marcher sur Bangui" pour empêcher le scrutin, ont finalement été tenus à distance de la capitale . A Bangui, les troubles et les rumeurs de tensions n'ont pas effrayé les électeurs qui se sont rendus massivement aux bureaux de vote, ont constaté les observateurs de la société civile du réseau "Arc-en-ciel". En revanche, la situation était confuse en dehors de Bangui. La stratégie des rebelles de la coalition des "patriotes pour le changement", alliance de groupes armés déterminés à bouleverser le processus électoral a fonctionné, le scrutin a été perturbé ailleurs dans le pays, selon la même source.
A Bouar, les rebelles ont tiré à l'arme lourde, selon plusieurs sources, dès le petit matin et libéré les prisonniers de la ville.
Une tentative d'ouverture de bureaux à mi-jou rnée a échoué. La deuxième ville du pays, qui compte 47 000 habitants, n'a pas pu voter.
Selon les observateurs de la société civile du réseau Arc-en-ciel, au moins neuf préfectures ont été touchées par les troubles. "Vue la situation on va connaitre un décalage entre les prévisions et la participation", a déclaré le Rapporteur général de l'Autorité des élections, Théophile Momokouama.
D'autres villes n'ont pu démarrer le vote qu'en milieu de journée. Les premiers résultats partiels sont attendus le 4 janvier et les résultats définitifs n'arriveront pas avant le 19 janvier. Un second tour éventuel aurait lieu le 14 février.