Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a prévenu lundi les dirigeants de la région dissidente du Tigré, en fuite après la prise de leur capitale Mekele, qu'ils étaient dans la ligne de mire de l'armée, mais leur chef a assuré que le combat se poursuivait.
Le président du Tigré, Debretsion Gebremichael, a déclaré au ê être déterminé à rester dans la région pour affronter "les envahisseurs", assurant que "les combats se poursuivaient", deux jours après la victoire militaire proclamée par M.
Abiy sur les forces du Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF), qui dirigeait cette région.
Il a accusé le Premier ministre éthiopien, Prix Nobel de la paix en 2019 devenu chef de guerre, de "tenter de tromper la communauté internationale en faisant croire que tout est terminé".
M. Abiy a envoyé l'armée au Tigré (Nord) le 4 novembre pour remplacer par "des institutions légitimes" les autorités régionales qui défiaient depuis des mois l'autorité de son gouvernement.
Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo l'a appelé lundi à une "cessation totale des combats" et à permettre "un accès humanitaire sans entrave" à la région du Tigré. "Il est essentiel de régler le conflit en cours et de maintenir l'Ethiopie sur le chemin de la démocratie", a souligné M. Pompeo sur Twitter, après s'être entretenu au téléphone avec M. Abiy.