
A l'occasion d'une réunion à Guatemala avec son homologue du Honduras Juan Orlando Hernandez, le président Giammattei a exigé des pays industrialisés qu'ils "répondent" pour "les dégâts qu'ils ont causé au climat" et dont les conséquences frappent les pays vulnérables au changement climatique comme ceux d'Amérique centrale.
"L'Amérique centrale est l'une des régions où se ressent le plus le changement climatique", a-t-il dit à la presse.
Pourtant, a-t-il dénoncé, la région, frappée par des "inondations catastrophiques, des sécheresses extrêmes et la plus grande pauvreté", est celle qui a "reçu le moins de soutien de la part de ces pays industrialisés" qui sont à la source de ces dégâts.
La semaine dernière, le Guatemala a été balayé par les pluies torrentielles du cyclone Eta qui a parcouru le nord de l'Amérique centr ale après avoir touché terre au Nicaragua comme ouragan de catégorie 4 sur une échelle de cinq.
Eta a fait plus de 200 morts en Amérique centrale. Mercredi le Guatemala avait déjà lancé un appel à l'aide internationale. La région est de nouveau sous la menace d'une dépression tropicale. Celle-ci, qui prendrait le nom de Iota si elle se renforçait en tempête tropicale sur les eaux chaudes de la mer des Caraïbes, suit la même trajectoire que le cyclone Eta.
Ses pluies frapperaient ainsi à partir de lundi des terres gorgées d'eau et des populations déjà sinistrées.
MM. Giammattei et Hernandez demanderont dès lundi des aides à la Banque centroaméricaine d'intégration économique (BCIE) à Tegucigalpa en demandant que l'apport de ces fonds n'alourdisse pas la dette publique du Honduras et du Guatemala.
Les deux chefs d'Etat ont appelé leurs homologues du Nicaragua Daniel Ortega, et du Salvador Nayib Bukele, à s'associer à leur démarche.
Le président Hernandez a annoncé également qu'ils feront appel aux "fonds verts pour le climat" et à des aides de la Banque interaméricaine de développement (BID) et de la Banque Mondiale (BM).