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Des accusés "privés de liberté et leurs biens confisqués pour avoir été proches de Abdelmoumène Khalifa"

Publié par DK NEWS le 14-11-2020, 16h17 | 30
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Les avocats de certains accusés dans l’affaire Khalifa Bank ont affirmé jeudi dans leurs plaidoiries devant le tribunal criminel près la Cour de Blida que leurs clients "ont été arbitrairement privés de leur liberté et leurs biens confisqués, juste parce-qu’ils étaient parmi les cadres les plus proches de l’accusé principal dans l’affaire, à savoir  Abdelmoumène Khalifa".

Au cinquième jour de ce procès rouvert suite à la réponse favorable de la Cour suprême au pourvoi en cassation contre le verdict rendu par le Tribunal criminel près la Cour de Blida en 2015, la défense de certains accusés ont plaidé que leurs clients "qui sont parmi les meilleurs cadres et dirigeants ont été privés de leur liberté et ont vu leur biens confisqués de manière arbitraire, en dépit de leur non implication aux faits délictueux qui leur sont imputés dans cette affaire, seulement parce qu’ils étaient parmi les cadres les plus proches de l’accusé principal, qui est lui aussi une victime d’un règlement de compte de l’ancien système".

La défense a plaidé "l'innoncence" de ses clients, " le retrait de toutes les accusations portées contre eux" et leur dédouanement ainsi que leurs familles qui ont souffert près de 17 ans.

L’avocat de Chachoua Abdelhafid, ancien directeur général adjoint de la société de prévention et de sécurité du Groupe Khalifa, contre lequel une peine de 20 ans de prison ferme assortie de la confiscation de tous ses biens immobiliers a été requise, a plaidé l’innocence de celui-ci, réfutant les arguments d'accusations retenus contre lui, à savoir "constitution d’une association de malfaiteurs, vol qualifié et abus de confiance" , car, a-t-il expliqué, "son travail n’avait aucune relation avec la gestion de la banque, vu qu’il était en charge des opérations de transport de fonds".

Il a signalé, en outre, que son client, qui a été condamné en 2015 à 10 ans de prison ferme, a "payé le prix de la relation de parenté qui le liait avec Khalifa", avant de plaider pour son acquittement et la mainlevée sur ses biens "confisqués de façon arbitraire, en dépit de la présentation de documents attestant qu’il les avaient acquis avant qu'il ne rejoigne le Groupe Khalifa", a-t-il assuré.

Quant à l’avocat de Chachoua Badreddine, ancien directeur général adjoint chargé des équipements à la banque Khalifa, et frère de Chachoua Abdelhafid, il a soutenu "l’inexis tence de preuves" matérielles attestant de l’implication de son client dans les accusations portées contre lui, soit "falsifications de documents bancaires et constitution d’une association de malfaiteurs".

Il a ajouté que son client, ainsi que son frère Abdelhafid et leur père décédé, également poursuivi dans cette affaire, ont été "victimes d’un règlement de compte de l’ancien système avec l’accusé Khalifa", plaidant pour son "acquittement et la mainlevée sur son appartement confisqué arbitrairement".

Même son de cloche pour l’avocat de l’accusé Belaid Kechad, ancien directeur de l’agence de Blida, contre lequel une peine de 18 ans de prison ferme a été requise, qui a indiqué que son client qui est "parmi les meilleurs cadres bancaires, formé à l’étranger et qui a choisi de rentrer au pays" a été "impliqué dans cette affaire du fait qu'il était proche de l’ancien P-dg du Groupe Khalifa".

L’avocat a axé sa plaidoirie sur le fait que l’expertise financière "n’a pas prouvé l’enregistrement de trous financiers dans les agences gérées par Kechad".

Quant aux autres accusations portées contre lui pour avoir intervenu auprès des directeurs d'Offices immobiliers afin de les inciter à déposer leurs fonds à Khalifa Bank, il a estimé qu'il s’agit d’"une action purement commerciale, qui n'est pas puni e par la loi", citant pour preuve le fait que les directeurs concernés n’ont pas fait l’objet de poursuites judiciaires.

Les plaidoiries de la défense, ayant débuté mercredi, se poursuivent toujours, dont celle de l’accusé principal Abdelmoumène Khalifa.

Abdelmoumène Khalifa (actuellement en détention), de même que d'autres accusés non arrêtés, sont poursuivis pour les chefs d’inculpation de "constitution d’association de malfaiteurs", "falsification de documents officiels et usage de faux", "vol en réunion, escroquerie, abus de confiance et corruption", "falsification de documents bancaires", et "banqueroute frauduleuse".

Créée en 1998, la banque Khalifa avait été dirigée par Ali Kaci, avant que le conseil d'administration ne confie la présidence du Groupe à Abdelmoumène Khalifa, qui l'a gérée en qualité de Président-directeur général de 1999 à 2003.

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