
Le gouvernement espagnol veut "clarifier" le statut juridique des livreurs travaillant pour des plateformes comme Deliveroo, qui doivent être considérés comme des employés et non comme des travailleurs indépendants, a annoncé mardi la ministre du Travail.
"Nous allons clarifier la nature du travail des dénommés +riders+", a expliqué Yolanda Diaz lors d'une conférence de presse.
"Il n'y a aucun doute sur le fait qu'une personne qui livre à vélo n'est pas un entrepreneur mais un simple travailleur" et n'a "aucune marge d'autonomie" par rapport à la plateforme qui l'emploie, a expliqué la ministre.
"La réglementation que nous allons élaborer clarifiera la nature de cette relation", a-t-elle souligné, en assurant que les partenaires sociaux seraient associés à sa conception. Cette déclaration intervient quelques jours après une décision de la Cour suprême espagnole reconnaissant l'existence d'une "relation de travail" entre un livreur et la société espagnole Glovo.
La justice espagnole a rendu ces dernières années de nombreuses décisions suite à des plaintes de livreurs de sociétés comme Glovo ou Deliveroo, tranchant to ur à tour en faveur des plaignants ou des entreprises.
Le britannique Deliveroo a été condamné à deux reprises en 2019 dans des procès l'opposant à la Sécurité sociale espagnole et impliquant des centaines de livreurs.
La justice avait alors estimé que Deliveroo aurait dû déclarer ces livreurs comme des salariés et payer en conséquences des cotisations à la Sécurité sociale.