Société

Italie Cesare Battisti annonce une grève de la faim en prison

Publié par DK NEWS le 08-09-2020, 16h33 | 4
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Cesare Battisti, ex-activiste d'extrême gauche condamné en Italie à la perpétuité pour quatre meurtres commis dans les années 70, a annoncé démarrer une grève de la faim pour se plaindre de son régime d'incarcération, dans une lettre rendue publique mardi. 
"Ayant épuisé tous les autres moyens pour faire valoir mes droits, je me trouve contraint de recourir à une grève de la faim totale et refuser des soins médicaux", écrit-il dans une lettre envoyée à son avocat Davide Steccanella, reproduite mardi par les médias.
Cesare Battisti, 65 ans, est à en isolement depuis la mi-janvier 2019 dans la prison de haute sécurité d'Oristano, en Sardaigne, ce qui le coupe de tout contact et de toute activité. Dans sa lettre, il se plaint de l'administration pénitentiaire qui ne répond pas, selon lui, à ses requêtes écrites et orales pour "rétablir la légalité". "L'exigence d'un traitement égal à celui de tout autre prisonnier constitue une lutte continue et épuisante", commente le prisonnier, en se plaignant d'un "isolement forcé et injustifié", d'une "attention médicale insuffisante" ou encore de "la rétention arbitraire de textes littéraires". Il réclame un transfert vers une prison où il pourra plus facilement voir ses proches et la révision de son strict régime de détention -"la haute sécurité prévue pour les terroristes"- en estimant que "les conditions de risque qui le justifieraient n'existent plus".
L'ex-militant d'extrême gauche, réfugié en France pendant 15 ans, puis au Brésil, avait été capturé en janvier 2019 en Bolivie, après environ 40 ans de cavale, et extradé vers l'Italie. Quelques semaines après son incarcération, il avait reconnu devant un magistrat, pour la première fois, sa responsabilité dans les meurtres ainsi que l'erreur de la lutte armée. Pendant son séjour en France de 1990 à 2004, Cesare Battisti avait bénéficié de la protection du président socialiste de l'époque, François Mitterrand, qui s'était engagé à n'extrader aucun militant d'extrême gauche acceptant de renoncer à la lutte armée.
Mais en 2004, le gouvernement du président Jacques Chirac avait décidé de mettre fin à la "jurisprudence Mitterrand" et d'extrader Battisti. Celui-ci s'était alors enfui au Brésil sous une fausse identité avec, selon lui, l'aide des services secrets français.
Il y a une vingtaine de jours, l'ex-président brésilien de gauche Luiz Inacio Lula da Silva a déclaré regretter d'avoir protégé M. Battisti.

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