Le Pakistan a condamné mardi soir avec "la plus grande fermeté" la décision de Charlie Hebdo de republier les caricatures du prophète Mohamed (Que le salut de Dieu soit sur lui), à la veille du procès de l'attentat qui avait ciblé l'hebdomadaire en janvier 2015.
"Un tel acte délibéré visant à heurter les sentiments de milliards de musulmans ne peut être justifié comme un exercice de la liberté de la presse ou de la liberté d'expression", s'est indigné son ministère des Affaires étrangères sur Twitter.
"De tels actes sapent les aspirations mondiales à la coexistence pacifique ainsi qu'à l'harmonie sociale et interconfessionnelle", a-t-il ajouté. Des milliers de Pakistanais avaient manifesté en 2015 après la publication des caricatures. Le procès de l'attentat terroriste contre Charlie Hebdo, qui a fait 12 morts le 7 janvier 2015, suivi des attaques qui ont ciblé une policière à Montrouge et un supermarché casher ce mois-là, s'ouvre mercredi à Paris et durera jusqu'au 10 novembre pour juger quatorze accusés. Charlie Hebdo a décidé de republier les cari catures du prophète Mohammed et qui en avaient fait une cible, et provoqué des manifestations dans plusieurs pays musulmans. La représentation des prophètes est strictement interdite par l'islam sunnite.
Ridiculiser ou insulter le prophète est passible de la peine de mort dans certains pays musulmans.
Al-Azhar, l`une des plus prestigieuses institution religieuse basée en Egypte, avait alors appelé les musulmans à "ignorer" ces caricatures blasphématoires du prophète Mohamed (QSSSL).