Supervisant les travaux d'un séminaire à distance tenu au siège du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, en présence des directeurs des secteurs de wilayas, des représentants des collectivités locales et des associations de la société civile, M. Chikhi a souligné que le programme de la mémoire nationale est "un processus de longue haleine qui n'est pas lié à un anniversaire spécifique ou un évènement national", précisant que "la mémoire nationale est un élément essentiel dans la formation d'un citoyen responsable". "L'instauration d'une nouvelle République n'est pas évidente car nécessitant des efforts collectifs dans de nombreux secteurs où l'histoire doit trouver un moyen pour atteindre le citoyen", a dit M. Chikhi qui a ajouté que cela dépend de la prise de conscience de la valeur historique de notre patrimoine algérien".
Avec l'annonce officielle du lancement du programme de la mémoire nationale, poursuit-il, "des consultations vont commencer aux niveaux local et central afin d'élaborer une feuille de route pour le lancement de cette opération avec la participation de 12 secteurs ministériels, en sus des associations de la société civile".
Dans ce cadre, il a estimé que le travail "sur le programme de la Mémoire nationale sera pénible", soulignant qu’avec "la contribution de tous les secteurs et les associations de la société civile, nous parviendrons à des résultats satisfaisants, en peu de temps". Ce programme comprend notamment des secteurs qui sont en contact direct avec le public, à l’instar de l’éducation nationale, l’enseignement supérieur et la formation professionnelle ainsi que l’intérieur, le tourisme et les affaires religieuses. Dans ce contexte, M. Chikhi a insisté sur le rôle important du discours religieux et des mosquées dans l’ancrage de la mémoire nationale auprès du citoyen en adoptant un discours simple et claire, en sus des associations de la société civile qui sont plus enracinées dans la société. Une page Facebook au nom de la Mémoire nationale a été ouverte et sera accessible à tout le monde dans deux jours à venir, afin qu’elle touche le plus grand nombre possible de citoyens. Dans leurs interventions, certains walis ont exprimé leur disponibilité à travailler dans le cadre de ce programme puisqu’il consiste à mettre la lumière sur notre histoire nationale et qu’il est le fruit d’un Djihad mené par le peuple algérien toutes catégories confondues », soulignant la nécessité « de tirer profit des réalisations de nos aïeux afin de préserver l’unité du peuple et de faire prévaloir l’intérêt de la Nation. Par ailleurs les walis ont présenté des propositions dans le cadre de ce programme, concernant certains secteurs qu’il faut viser tels que le secteur de l’éducation à travers l’école et l’enseignement supérieur à travers l’université, qui ont un grand rôle à jouer dans la consécration de la Mémoire nationale auprès des générations montantes.