
La décision d’ouverture des mosquées, après cinq mois de fermeture dans le cadre des mesures de prévention contre la pandémie de la Covid-19, a suscité un "grand soulagement" auprès des fidèles de la wilaya de Médéa, dont beaucoup s’impatientent de pouvoir accomplir de nouveau, la prière dans la mosquée et non pas chez eux, comme ils l’ont fait durant ces derniers mois.
La longue attente d’un "feu vert " du Gouvernement pour la réouverture des mosquées a provoqué chez les fidèles, en particuliers les habitués des lieux de culte, un sentiment de "frustration", déclare, Houcine, un jeune commerçant, qui rate rarement une prière à la mosquée, affirmant être enfin soulagé par cette décision.
"L’annonce de l’autorisation de reprise de certaines activités ou l’ouverture d’espaces accueillant du public me faisait espérer, à chaque fois, que les lieux de culte allaient figurer dans la liste des lieux concernés par les mesures d’allègement du confinement", fait part, de son coté, Djamel, un enseignant du primaire, qui dit s’être présenté, samedi, avant l’appel à la prière du "Dhor", pour "retrouver cette atmosphère particulière qui caractérise les maisons de Dieu". Beaucoup parmi les fidèles des mosquées du chef-lieu, mais également des autres communes, n’ont pas hésité à se porter volontaire, dès l’annonce de la décision d’ouverture des mosquées, pour rallier les groupes de bénévoles qui allaient assurer la désinfection des mosquées, le traçage des carrés réservés aux fidèles et d’autres actions menées, en prévision de cette ouverture.
Hadj Ahmed, un vieux retraité, toujours au premier rang, été comme hiver, dit "avoir été traversé par une sensation particulière en mettant, samedi, le pied à l’intérieur de la mosquée "En-Nour", principal lieu de culte du chef-lieu de wilaya, affirmant n’avoir pas pu retenir ces larmes en dépassant la porte d’entrée de la mosquée, après cinq et longs mois d’attente.
Les fidèles qui ont eu la possibilité d’accomplir l’une des cinq prières à la mosquée, vu la limitation du nombre de personnes présentes, en même temps, dans l’enceinte de la mosquée, s’estiment "soulagés de la forte pression induite par le confinement et pouvoir se ressourcer, à nouveau, pour faire face au tracas du quotidien". D’autres citoyens espèrent que la décision d’ouverture soit élargie à des lieux de culte qui n’ont pas été retenus par les autorités compétentes, notamment les mosquées situés dans les quartiers périphériques, de façon à permettre aux fidèles, résidant sur place, d’accomplir également leurs prières dans ces mosquées, sans avoir à se déplacer vers des mosquées autorisées et de se faire refuser l’accès, faute de places. Bachir, un fonctionnaire résidant au quartier "Hadj Hamdi", périphérie sud de Médéa, dont la mosquée ne figure pas sur la liste des 125 lieux de culte autorisés à ouvrir leurs portes, garde espoir malgré la frustration ressentie, souhaitant que "les citoyens respectent à la lettre les recommandations des autorités afin d’éviter tout risque de propagation du virus et compromettre les chances d’élargissement d’ouverture aux lieux de cultes exclus de la première phase".