Santé

Boulimie : 4 psychothérapies pour la soigner

Publié par DK NEWS le 17-06-2020, 18h12 | 5
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La personne boulimique a une perception d'elle-même déformée. Elle est persuadée de son peu de valeur et chaque crise la confirme dans cette idée.

D'où la nécessité de se lancer dans un travail psychologique, en plus du suivi médical et nutritionnel. Plusieurs approches sont possibles.
Soigner la boulimie avec la psychothérapie
Mieux comprendre. C'est l'objectif d'une consultation chez un psychologue. Le travail avec un "psy" va aider à connaître l'origine de la maladie.
Comment ça se passe ? Suivre une psychothérapie, c'est rencontrer chaque semaine pendant une heure ou une demi-heure un psychologue. Ce dernier écoute, pose des questions, commente les propos du patient, assis en face de lui. Il l'aide à exprimer ses sentiments. Les boulimiques ont parfois des difficultés à se retrouver dans une situation duelle. Dans un premier temps, elles peuvent préférer une approche groupale dans différents groupes de parole animés par un psychothérapeute.
Où consulter ? Il est parfois possible de consulter un psychologue au centre hospitalier de sa ville. Se renseigner directement auprès de l'hôpital le plus proche de votre lieu d'habitation ou auprès de votre médecin traitant. Vous pouvez aussi choisir un psychologue libéral qui exerce dans un cabinet privé. Votre médecin vous indiquera des professionnels qualifiés. N'hésitez pas à en rencontrer plusieurs pour choisir celui avec qui vous vous sentez le mieux.
Comment choisir ? Votre médecin peut vous renseigner. Vous pouvez aussi vous fier aux recommandations de vos connaissances et amis pour faire votre choix. Le premier contact est important : vous sentirez rapidement si une relation de confiance peut s'installer. S'assurer que le professionnel possède bien les diplômes requis (une licence et une maîtrise en psychologie, ainsi qu'un DESS ou un DEA).
Combien de temps ? Travailler sur soi demande du temps. Une psychothérapie nécessite plusieurs mois voire un an de consultations régulières, au rythme d'une demi-heure, trois quarts d'heure ou une heure chaque semaine. Chaque cas est particulier. Tout dépend des objectifs que l'on s'est fixés, de sa propension à évoluer… On peut avoir besoin d'être accompagné pendant quelques semaines ou vouloir sonder sa personnalité en profondeur.
Soigner la boulimie avec la thérapie cognitive et comportementale
Cette technique peut accompagner la psychothérapie. Elle est pratiquée soit par un psychologue, soit par une diététicienne formée à cette approche. Son but : modifier durablement le comportement alimentaire par l'apprentissage de nouveaux fonctionnements : certaines boulimiques ne savent même plus se mettre à table, ou tenir un couvert.
Comment ça se passe ? La thérapie cognitive et comportementale peut se faire individuellement ou en groupe. Elle intervient à travers 4 types d'action. Elle définit des objectifs : fixer le nombre de kilos à prendre ou à perdre. Elle informe : expliquer les conséquences sur la santé de la boulimie, parler de la balance énergétique, préciser le rôle des nutriments… Elle restructure le comportement alimentaire : réintroduire les aliments que le patient s'interdit, les repas qu'il ne fait plus, fixer des horaires, une durée, un rythme des bouchées et des déglutitions. Enfin, elle prend en compte les composantes mentales à l'origine de la maladie.
Combien de temps ? Dans le cas de la boulimie, vouloir guérir ne suffit pas. Il faut de la répétition, des buts, de la mise en pratique. On aborde un point par séance, pas plus. Selon le profil des patients, la guérison peut prendre un, deux, trois ans.
Soigner la boulimie avec la thérapie familiale
On peut faire le choix d'entreprendre une thérapie familiale, en complément de la thérapie individuelle engagée par la malade. Elle permet de canaliser les angoisses des parents/du conjoint, de prendre en compte leur souffrance et celle de la fratrie/des enfants.
Comment ça se passe ? Les séances réunissent la famille et le ou les thérapeutes. Dans certains centres, l'entretien se déroule dans une pièce avec l'un des thérapeutes tandis que le deuxième filme la séance à travers une glace sans tain. Ce dispositif, accepté au préalable par la famille, permet de mieux décrypter les modes de communication, et les réactions des uns et des autres. Chacun des membres a un fauteuil et s'installe différemment à chaque séance selon les conflits qui les opposent. Ces alliances et éloignements, tout comme les propos tenus, sont interprétés.

Combien de temps ? La durée des séances est variable, elles durent en général 1h, parfois 1h30. Habituellement, les rendez-vous ont lieu tous les mois, toutefois si la famille traverse une crise grave, les séances sont plus fréquentes.
Soigner la boulimie avec
la psychanalyse
Son objectif est de dénouer les traumatismes en remontant aux sources des difficultés psychiques. Sonder son inconscient n'est pas facile : cela demande plusieurs années de travail, à raison de 2 à 3 séances par semaine.
Comment ça se passe ? Le patient est invité à s'allonger pour se détendre et laisser libre cours à toutes ses pensées. Suivre une psychanalyse consiste principalement à parler sans se censurer. Evoquer ses souvenirs, ses rêves, les images qui viennent spontanément à l'esprit… 
L'analyste n'est pas dirigiste, il n'explique ni ne conseille mais intervient pour amener son patient à s'attarder sur un mot, sur une pensée.
Combien de temps ? Une psychanalyse ne se compte pas en mois mais plutôt en années. Elle peut prendre trois, quatre, sept ans et plus encore. Les séances peuvent durer de 20 à 45 minutes.
Comment choisir ? Votre médecin peut vous renseigner. Vous pouvez également vous fier aux recommandations de vos connaissances et amis pour faire votre choix. Il est possible d'en rencontrer plusieurs pour choisir celui avec qui vous vous sentez le mieux.
 

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