Alors que le monde fait face à la pandémie de COVID-19, le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré vendredi que la victoire de l'humanité sur la variole était un rappel quant à ce qui est possible lorsque les nations s'unissent pour lutter contre une menace sanitaire commune.
"Il y a exactement 40 ans aujourd'hui, le 8 mai 1980, nous déclarions officiellement que le monde et tous ses peuples avaient été libérés de la variole", a rappelé le chef de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d'un point de presse, déplorant que 300 millions de personnes sont mortes de la petite vérole durant le 20e siècle. Notant qu'une majorité des outils utilisés à l'époque étaient les mêmes que ceux employés aujourd'hui contre le virus Ebola et le COVID-19 : suivi de la maladie, identification des cas, traçage et campagnes d'information massives, le chef de l'OMS a précisé que "la campagne d'éradication de la variole disposait d'un outil crucial dont nous ne disposons pas encore : un vaccin".
Alors que le vaccin contre la variole a été découvert en 1796, il a cependant fallu attendre 184 ans avant de pouvoir éradiquer complètement cette maladie virale, a-t-il rappelé, soulgnant que "le facteur décisif dans la victoire sur la variole a été la solidarité mondiale".
Ainsi, le souvenir de la variole ne doit pas uniquement être celui de l'éradication de la maladie, mais aussi la démonstration d'un monde uni, a ajouté le chef de l'OMS.
"Le combat contre le COVID-19 nous donne non seulement l'occasion de lutter contre une maladie, mais aussi de changer la trajectoire du système de santé mondial", a-t-il conclu.
