
Le Mexique et l'Union européenne (UE) ont annoncé mardi avoir achevé le processus de modernisation de leur accord de libre-échange, deux ans après avoir conclu un accord de principe, ouvrant le chemin à une ratification.
Les deux parties sont tombées d'accord sur les dernières questions en suspens, notamment la "portée de l'ouverture des marchés publics" au Mexique que le gouvernement fédéral mexicain devait négocier avec les différents Etats du pays. Les entreprises européennes pourront ainsi accéder aux "marchés publics de 14 Etats mexicains qui représentent 64 % du PIB du Mexique", ont déclaré des sources à Bruxelles, soulignant que c'est la "première fois" que le Mexique ouvre son marché public sous-fédéral. Le Mexique et l'UE avaient annoncé en avril 2018 qu'ils étaient parvenus à un accord "de principe" dans le cadre des négociations entamées en mai 2016 pour moderniser l'accord commercial en vigueur entre les deux parties depuis 2000. L'accord "inclut de nouveaux domaines tels que l'énergie et les matières premières, le développement durable, les petites et moyennes entreprises, les bonnes prat iques réglementaires, la transparence et la lutte contre la corruption", a déclaré le secrétariat mexicain de l'Economie dans un communiqué. "Une fois entré en vigueur, cet accord aidera l'UE et le Mexique à consolider leurs économies respectives et à stimuler l'emploi", s'est félicité dans un communiqué le commissaire européen au Commerce, Phil Hogan, qui s'est entretenu au téléphone avec la ministre de l'Economie, Graciela Marquez. Une fois que l'examen juridique du texte, qui est en cours, et la traduction dans les langues de l'UE seront terminés, le processus de ratification pourra commencer. Au Mexique, le Sénat doit ratifier le traité. Le commerce entre le Mexique, un marché de près de 130 millions de personnes, et l'UE, un bloc de près de 450 millions d'habitants depuis le départ du Royaume-Uni, a triplé depuis l'entrée en vigueur de l'accord de libre-échange. Le Mexique est le premier partenaire commercial de l'UE en Amérique latine, avec un commerce bilatéral annuel d'une valeur de 66 milliards d'euros pour les marchandises et de 19 milliards d'euros pour les services.