
Trente neuf (39) personnes ont été assassinées par des bandes criminelles rivales le weekend dernier au Salvador, ont annoncé les autorités locales.
Les gangs avaient tué 22 personnes vendredi, 12 samedi et encore cinq dimanche, ont signalé les autorités, notant que cette vague d'assassinats rompt avec le coup de frein constaté dernièrement à la faveur des mesures de confinement face au coronavirus. "Les maras profitent de ce que presque toutes nos forces de sécurité sont occupées à contrôler la pandémie", s'est indigné sur Twitter le président salvadorien Nayib Bukele. La veille, le chef d'Etat du pays avait déclaré l'état d'urgence dans les centres pénitentiaires dans le but d'éviter que les détenus ne puissent faire passer à leurs troupes à l'extérieur des ordres de commettre des crimes. Plus de 17.000 membres des maras sont emprisonnées au Salvador, sur un effectif total estimé à 70.000 gangsters qui se livrent surtout au racket et au trafic de drogue. Le Salvador, un pays de 6,6 millions d'habitants, est l'un des pays les plus dangereux au monde, hors zones de conflit armé, avec une moyenne en 2019 de 35,6 meurtres pour 100.000 habitants. La majorité de ces homicides sont imputés aux maras.