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UA-Libye Les dirigeants africains se retrouvent jeudi à Oyo pour tenter de relancer le processus politique en Libye

Publié par DK NEWS le 11-03-2020, 15h45 | 5
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Le sommet réunira tous les acteurs participant à la résolution de la crise  en Libye, notamment les ch fs d’Etat et de gouvernement du comité de haut  niveau, les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres du Conseil de  paix et de sécurité de l'UA et des représentants des Nations unies.
Les deux autorités rivales qui se disputent le pouvoir en Libye: le  Gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par l'ONU et basé à Tripoli,  et l'autre autorité de l’Est ayant un gouvernement et un parlement acquis  au maréchal Khalifa Haftar, seront présentes à ce sommet.
Le président du Conseil présidentiel du GNA, Fayez Al-Sarraj, le maréchal  Haftar, ainsi que le président du haut conseil d’Etat, Khaled Al-Michri, et  le président du parlement, Aguila Saleh Issa devraient prendre  part aux  travaux de ce sommet.
Cette nouvelle rencontre, la deuxième depuis le début de l'année,  s'inscrit dans le cadre des actions menées par l'Union africaine pour le  règlement du conflit libyen.
L'Union africaine (UA) a affiché, à plusieurs reprises, son mécontentement  face à sa marginalisation par la communauté internationale, dans la  résolution de la crise en Libye, exprimant sa volonté de se ressaisir du  dossier libyen.
A la veille du 33ème sommet de l'UA, tenu en février à Addis-Abeba, le CPS  a entériné une série de mesures visant à surveiller le cessez-le feu en  Libye. 
Le CPS souhaite coopérer avec l’ONU sur l'envoi en Libye d'une mission  conjointe pour évaluer la situation sur le terrain et préparer le  déploiement d’une autre mission d’observateurs pour surveiller le  cessez-le-feu à Tripoli et dans d'autres régions où c’est nécessaire.
Le CPS a prévu également la création d'un groupe de contact au niveau du  comité de haut niveau de l'UA sur la Libye pour assurer un suivi régulier  de la situation dans ce pays, en proie à la guerre civile, depuis la chute  du régime de Maâmmar El Guedhafi en 2011. Même si un cessez-le-feu est observé en Libye depuis le 12 janvier après   d'intenses efforts diplomatiques de l'Algérie pour parvenir à une solution  politique à la crise telle que préco nisée par les Nations unies, la trêve  reste fragile.
     
L'Algérie prône la solution politique
L'Algérie, qui plaide pour l'arrêt de toutes les ingérences en Libye,  appuie fortement les efforts continus pour mettre fin durablement aux  hostilités et réunir les conditions du dialogue entre les libyens qu'elle  considère comme " unique et seul moyen de parvenir à une issue à la crise  et d'éviter à ce pays africain d'être le théâtre des rivalités entre  Etats".
Cette position a été réaffirmée par le président de la République,  Abdelmadjid Tebboune lors du dernier sommet de l'UA, réitérant la  disponibilité de l'Algérie à "abriter le dialogue entre les frères  libyens".
Le ministre des Affaires ét angères, Sabri Boukadoum, a souligné, à  plusieurs occasions, que la solution à la crise libyenne " ne peut être que  politique", relevant, à chaque fois,  "la capacité des frères libyens à  dépasser leurs divergences sans ingérence extérieure".
Le chef de la diplomatie algérienne a également "réitéré l'entière  disponibilité de l'Algérie à accompagner les frères libyens, dans le  processus de dialogue et de règlement politique, tout en restant à  équidistance de toutes les parties et avec le même degré de franchise et de  confiance".
C'est dire que le sommet de jeudi pourrait être l' occasion de rapprocher  les deux belligérants en vue de rétablir la paix dans ce pays après l'échec  des multiples efforts internationaux entrepris jusque-là.
Fin février, le premier cycle des pourparlers politiques libyens tenu à  Genève s'est achevé "sans résultat",  avec la participation seulement d'une  partie des délégués.
Ces pourparlers tenus sous l'égide de l'ONU ont été lancés sans la  participation des belligérants (le maréchal Khalifa Haftar et le  gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez el-Sarraj) mais en présence  d'une vingtaine de personnalités indépendantes et des acteurs de la société  civile libyenne.
Les pourparlers politiques ont suivi l'achèvement d'un deuxième tour des  pourparlers de la Commission militaire conjointe (JMC), parrainés par  l'ONU, entre les parties en conflit.
Oeuvrer pour un cessez-le-feu durable et la fin des ingérences
Le Conseil de sécurité de l'ONU a approuvé, quant à lui, le 12 février  dernier, et pour la première fois depuis la relance en avril des hostilités  dans ce pays, une résolution réclamant qu'"un cessez-le-feu durable"  succède à la trêve "fragile" observée depuis janvier. 
La résolution, adoptée après plus de trois semaines d'âpres débats,  "affirme la nécessité d'un cessez-le-feu durable en Libye, à la première  occasion et sans  pré-conditions".
L'ex-envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU en Libye, Ghassan  Salamé, qui a dénoncé régulièrement les ingérences étrangères en Libye,  estimant que celles-ci compliquent le conflit dans le pays et rendent  difficile toute solution politique, a regretté leur poursuite malgré les  engagements pris à la conférence internationale de Berlin en janvier.
Lors de cette conférence, les délégations des onze Etats et de quatre  organisations internationales, Nations unies (ONU), Union européenne (UE),  Ligue arabe et Union africaine (UA), ont adopté une déclaration commune  dans laquelle elles ont appelé à "un cessez-le-feu permanent" en Libye, à  "respecter l'embargo de l'ONU sur les armes"", à s'abstenir de toute  ingérence dans le conflit armé" et à relancer le "processus politique"  brisé par l'attaque de Tripoli en avril 2019 par le maréchal Khalifa  Haftar.
Ils réaffirment, un mois plus tard, lors de la 1ère réunion du comité  international de suivi de la Conférence de Berlin, leur attachement aux  conclusions de cette conférence et leur engagement indéfectible à leur  pleine mise en œuvre", se félicitant de "la résolution 2510 (2020) du  Conseil de sécurité du 12 février 2020 approuvant les conclusions de  Berlin". 
Cette rencontre avait été précédée par une réunion des ministres des  Affaires étrangères des pays voisins de la Libye (Algérie, Tunisie, Egypte,  Tchad, Soudan et Niger) et le Mali, tenue à Alger le 23 janvier dernier,   pour établir une coordination et une concertation entre ces pays et les  acteurs internationaux afin d'accompagner les Libyens dans la  redynamisation du processus de règlement politique de la crise à travers un  dialogue inclusif entre les différentes parties libyennes.
 

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