
Le chef de l'Etat français Emmanuel Macron s'est rendu mardi à Paris au centre opérationnel du ministère de la Santé qui coordonne la gestion de la crise du coronavirus COVID-19, où il a exhorté à «faire bloc» face à la propagation de l'épidémie après avoir annoncé que l'Etat réquisitionnait «tous les stocks et la production de masques de protection».
«Faire bloc, c'est ce que nous devons à notre pays.
Nous devons tous avoir conscience que nous sommes tous mobilisés dans la durée.
Mais nous sommes prêts et je sais que nous sommes en capacité de faire face à cette crise», a déclaré le président Macron, depuis le Centre opérationnel de régulation et de réponse aux urgences sanitaires et sociales, situé au ministère de la Santé dans la capitale française.
Sa visite, annoncée un peu plus tôt par l'Elysée, intervient au lendemain de la modification de l'agenda du chef de l'Etat en raison de la crise du COVID-19.
Mardi, un quatrième décès en France, d'une personne contaminée par le coronavirus, a été annoncé par le ministère de la Santé et la barre des 200 cas confirmés a été dépassée. Avec l'Italie et l'Allemagne, la France est l'un des principaux foyers du coronavirus en Europe.
Le président Macron a voulu apporter et témoigner «son soutien et sa gratitude» au personnel du centre de crise, a souligné l'Elysée. Il a remercié l'ensemble des fonctionnaires en insistant sur «la continuité du service public».
«Nous sommes rentrés dans une phase qui va durer des semaines, voire des mois», a-t-il dit.
Un peu plus tôt, sur Twitter, le président Macron a par ailleurs annoncé que l'Etat réquisitionnait «tous les stocks et la production de masques de protection» pour les distribuer aux professionnels de santé et aux personnes atteintes par le coronavirus.
Dans la matinée, le ministre de la Santé Olivier Véran a fait savoir sur BFMTV qu'un «nouveau déstockage de 15 à 20 millions de masques» de protection aurait lieu cette semaine, alors que 15 millions de masques ont déjà été distribués dans le pays.
«L'hôpital français est prêt. La médecine de ville est prête. Nous faisons en sorte de fournir tout le matériel nécessaire aux hôpitaux et aux professionnels de santé de ville», a-t-il assuré.
Concernant les besoins en gel hydroalcoolique, le ministre de la Santé a affirmé que la France disposait d'«un énorme producteur (...) qui peut faire face à la demande».
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire est de son côté monté au créneau pour dénoncer la hausse des prix constatée ces derniers jours sur les gels hydroalcooliques.
Nous n'accepterons pas la moindre spéculation», a-révenu.