
Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Chems-Eddine Chitour a mis l'accent, lundi, sur l'impératif de séparer entre les deux aspects, pédagogique et administrative, dans la gestion de l'université algérienne, relevant, à ce propos, l'importance d'actualiser la charte d'éthique et de déontologie universitaires.
En réponse aux questions des membres du Conseil de la nation dans le cadre du débat sur le projet de loi d'orientation sur la recherche scientifique et le développement technologique et de celui fixant les missions, la composition et l'organisation du Conseil national de la recherche scientifique et des technologies, lors d'une plénière présidée par Salah Goudjil, président par intérim du Sénat, le ministre a précisé que "la séparation entre le pédagogique de l'administratif s'inscrit dans le cadre de la concrétisation des priorités fixées par le secteur pour le traitement des dysfonctionnements enregistrés en matière de gestion de l'université".
La réalité de l'université algérienne "requiert la conjugaison des efforts de tous en vue de lui permettr e de retrouver sa place et de s'acquitter de ses missions axiales pour une contribution efficace au développement de la société, à tous les niveaux", a-t-il souligné.
Soulignant également la nécessité "d'organiser les rangs de l'université et d'actualiser la charte d'éthique et de déontologie universitaires à l'effet d'imposer la discipline, de réhabiliter l'enseignant universitaire et de fournir les moyens adéquats à l'étudiant pour qu'il s'engage pleinement dans ses études en focalisant sur son niveau scientifique", il a mis en avant l'impératif de "maintenir l'université loin de la politique".
Le ministre a estimé, dans ce cadre, important de rechercher des solutions adéquates au manque de moyens en matière de gestion de l'université, notamment au vu des contraintes budgétaires qui ont impacté le niveau de la recherche scientifique", a-t-il dit.
Dans une réponse à une préoccupation sur le système "Licence-Master-Doctorat" (LMD), le ministre a indiqué que "son changement nécessite le principe de progressivité", plaidant pour la non précipitation dans cette question.
Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique avait présenté un exposé sur le projet de loi fixant les missions, la composition et l'organisation du Conseil national de la recherche scientifique e t des technologies, dans lequel il a mis l'accent sur la composition du Conseil et les missions qui lui sont confiées, notamment en ce qui concerne l'évaluation de la politique nationale de recherche scientifique et du développement technologique, la coordination des activités de recherche intersectorielle et la formulation de recommandations et avis visant à valoriser les conclusions de la recherche scientifique.
Pour leur part, les membres du Conseil de la nation ont salué la teneur de ce projet qu'ils ont qualifié "d'ambitieux", appelant, en même temps, à accélérer l'installation de ce Conseil à l'effet de booster la recherche scientifique pour l'érige "en pilier essentiel" de l'édification de l'Algérie nouvelle.
De son côté, la Commission de l'éducation, de la formation, de l'enseignement scientifique et de la recherche scientifique et des affaires religieuses avait salué , dans son rapport, le contenu de ce projet qui s'inscrit dans le cadre de "l'attachement de l'Etat à promouvoir, développer et organiser le système de la recherche scientifique dans un cadre institutionnel à même de lui permettre d'accompagner le développement durable et de réaliser le bond, tant attendu, dans divers domaines".