M. Guterres s'exprimait lors de la réunion inaugurale du nouveau Groupe de haut niveau sur les déplacements internes, selon le Site officiel de l'ONU.
"Je suis convaincu que ce Groupe de haut niveau trouvera des idées nouvelles pour prévenir les déplacements forcés, pour mieux protéger et venir en aide aux personnes déplacées et pour identifier des solutions aux déplacements".
Au cours des deux premiers mois de 2020, des centaines de milliers de personnes ont été déplacées à l’intérieur des frontières de leurs pays, s’ajoutant aux 41 millions de personnes déplacées dans le monde.
Après leur déplacement initial, de nombreuses personnes se retrouvent pendant des années privées d’un abri sûr, de travail, d’éducation et d’autres avantages ou opportunités. Déplorant cette crise aigüe et sans fin des déplacements internes, le chef de l'ONU a encouragé les membres du Groupe de haut niveau à attirer l’attention de la communauté internationale sur ce problème et à mobiliser de nouveaux efforts, plus ambitieux, pour y trouver des solutions.
Pour M. Guterres, "il est inacceptable" que des millions de personnes soient si "brutalement" éloignées de leurs foyers pour ensuite se retrouver sans solution pendant des années.
"Le déplacement ne devrait pas être un problème interminable", a-t-il ajouté. Le Groupe de haut niveau, créé par le Secrétaire général en octobre 2019, est co-présidé par l'ancienne haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, l'ex-président de la Banque africaine de développement (BAD), et l'actuel président du Conseil du Fonds mondial pour la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Donald Kaberuka.
Le Groupe est constitué de représentants de gouvernements, d’organisations internationales, de la société civile, du secteur privé et de pays touchés par les déplacements internes.
Mme Mogherini a souligné les "conséquences terribles" des déplacements internes, sur tous les plans, et a réitéré l’importance de trouver des solutions pérennes, citant à cet égard, "les déplacements récents et l’immense souffrance qu’ils créent en Syrie, dans la corne de l’Afrique, dans la République démocratique du Congo (RDC), et au Yémen".
De son côté, s’il a reconnu "le s progrès" déjà réalisés pour traiter de l’aspect humanitaire des déplacements internes, Dr Kaberuka a toutefois souligné que des efforts plus soutenus étaient nécessaires.
Selon l’ancien chef de la BAD, il faut examiner les causes sociales et économiques qui sont à l’origine des déplacements, notamment la pauvreté, les inégalités, la marginalisation et l’exclusion.