La quantité de drogue saisie a plus que décuplé en l’espace d’une année à Aïn Defla, passant de 8,76 kg en 2018 à 93,39 kg en 2019, a-t-on appris mardi après-midi du chef de Sûreté de wilaya.
L’exploitation optimale de renseignements (dont certains ont été fournis par des citoyens) dans les opérations visant à traquer les trafiquants de drogue explique, en grande partie, cette hausse, a souligné le commissaire divisionnaire Baghdad Mohamed qui présentait le bilan des activités de ce corps de sécurité durant l’année 2019.
Le résultat obtenu est le fruit du traitement de 148 affaires dont 61 ont trait au trafic de drogue et 87 autres à sa consommation, a-t-il détaillé, faisant état de l’arrestation de 259 personnes qui y étaient impliquées.
La tendance à la hausse durant la période considérée concerne également les comprimés psychotropes dans la mesure où 6400 unités (414 de plus par rapport à l’année 2018) avaient été saisies, a-t-il fait savoir, faisant état de l’implication de 154 personnes dans le trafic et la consommation de ces substances nuisibles à plus d’un titre pour la santé.
S’agissant de la lutte contr e la criminalité urbaine, le même officier a fait état du lancement de 640 opérations inopinées visant les lieux réputés être le fief de la déviation, un bilan, a-t-il fait remarquer en nette baisse par rapport à celui de l’année 2018 durant laquelle 1163 opérations avaient été menées.
«Même si le nombre des opérations lancées en 2019 a baissé de 44 % par rapport à l’année d’avant, il n’en reste pas moins que le nombre des personnes arrêtées puis présentées à la justice à l’issue de ces opérations pour divers mobiles (port d’arme prohibée, détention de kif traité et de psychotropes, résidence illégale) est resté presque inchangé (395 personne contre 407 en 2018)», a-t-il observé.
Abordant les crimes touchant l’économie nationale lesquelles ont vu l’implication de 45 personnes, le même officier a fait état du traitement de 5 affaires se rapportant notamment au détournement de deniers publics, la mauvaise exploitation de fonction, l’octroi d’indus avantages dans le domaine des marchés publics ainsi que la complicité.
Au volet des activités de la sécurité publique inhérente à la prévention routière, le bilan fait notamment état de 1173 délits routiers, 1252 retraits du permis de conduire et 66 cas de mise en fourrière.
334 accidents corporels ont par ailleurs été enregistrés durant la période considérée lesquels se sont soldés par le décès de 14 personnes et les blessures contractées par 389 autres.
«Il est clair que le facteur humain reste la cause prédominante de l’hécatombe routière, une situation exacerbée par la présence d’un certain nombre de points noirs au niveau du tronçon de l’autoroute est ouest traversant la wilaya ainsi que des routes nationales qui y sont dénombrées «, a-t-il analysé.
Au sujet des crimes électroniques, le chef de sûreté de wilaya de Aïn Defla a noté la multiplication par deux des affaires se rapportant à ce volet (50 en 2019 contre 25 en 2018), imputant cet état de fait au développement fulgurant des TIC.
«Plus la technologie avance, plus les cybercriminels redoublent d’ingéniosité dans la mise en place de plans visant à faire le plus grand nombre possible de victimes, d’où la nécessité pour nous de rester vigilant afin de déjouer leurs plans funestes», a-t-il soutenu.
Selon lui, l’accent doit être mis sur le volet sensibilisation de telle sorte, a-t-il expliqué, que l’utilisateur de ces support y recoure à bon escient en prenant le soin de prendre un certain nombre de mesures à même de le protéger contre les agissements de certaines personnes aux desseins inavouées.
