C'est à un formidable bouillonnement d'idées, de propositions et de projets sociétaux que l'on assiste depuis la semaine dernière, après le début des consultations menées par M. Ahmed Ouyahia sur la révision de la Constitution.
Des idées novatrices, des propositions pour améliorer le cadre de vie des Algériens, reformuler les concepts politiques, réorienter la politique économique ou réformer la justice, sont autant de thèmes abordés par les personnalités et représentants de partis lors de leurs discussions avec le représentant de la Présidence de la République et chef de cabinet du Président Bouteflika.
Il en est ainsi des propositions faites par l'une des personnalités les plus en vue du barreau algérien et des ONG militant pour les droits de l'homme, Me Miloud Brahmi. Des propositions du reste courageuses et qui répondent à l'objectif et l'idéal d'unifier les rangs des Algériens.
Il arguera dès lors que pour mieux enraciner dans la société algérienne la réconciliation nationale, il faut d'abord officialiser tamazight comme langue nationale. Son idée, sa proposition est logique et donne ainsi toute la profondeur à ces consultations qui vont vraiment au fond des choses, dès lors que le président lui-même avait dit qu'il n'y a aucune restriction à ces consultations. Et puis, il y a cette généreuse idée de Miloud Brahimi qui suggère qu'il est temps de ''réconcilier le peuple avec son histoire''.
"Concernant les constantes nationales, nous parlons beaucoup de la réconciliation nationale. Mais je pense que la première réconciliation nationale consisterait à réconcilier le peuple avec son histoire et ses origines", relève ainsi cet enfant terrible du barreau d'Alger.
Cette proposition, comme bien d'autres émanant de personnalités et de responsables de partis donne par ailleurs des contours de véritable dialogue national sur un objectif précis: mettre en place une nouvelle Constitution qui prenne en compte l'ensemble des propositions de nature à lui donner un fondement populaire, spécifique et répondant aux grands indicateurs socio-économiques de l'Algérie d'aujourd'hui et de demain.
Car la profondeur et la complexité de ces consultations doivent déboucher la mise en place d'un texte d'une loi fondamentale pérenne, appelée à durer dans le temps et cristalliser les grands principes de l'Etat algérien moderne, nouveau. La qualité et la pertinence des propositions aux amendements proposés pour la révision constitutionnelle procèdent de cette volonté de bâtir un état nouveau, une société nouvelle, une Algérie de tous les Algériens. Sans exclusive.
