
«L'accord du siècle» proposé par les Etats-Unis ne respecte pas les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies pour résoudre le conflit dans la région. Quand nous voyons la réaction négative de la Palestine et de plusieurs autres pays à ce plan, nous doutons de sa viabilité», a souligné le porte-parole du Kremlin (présidence russe) lors d’un programme télévisé. La diplomatie russe avait réagi, jeudi, au plan américain de paix en notant que le dernier mot pour un règlement équitable du conflit au Proche-Orient «devrait appartenir aux Palestiniens et aux Israéliens...». Elle a également souligné «la disposition de la Russie à continuer à £uvrer, dans le cadre des efforts collectifs visant à parvenir à un règlement global au conflit arabo-israélien et à coordonner en étroite collaboration avec les partenaires palestiniens et israéliens ainsi qu'avec toutes les parties concernées, pour réaliser une paix durable au Proche-Orient». Le président américain, Donald Trump, a dévoilé mardi dernier son plan de «Paix pour le Proche-Orient» qui promeut, selon lui, une solution «réaliste à deux Etats» sous plusieurs conditions pour les Palestiniens. Le président palestinien Mahmoud Abbas a annoncé samedi la rupture de «toutes les relations», y compris sécuritaires, entre l'Autorité palestinienne d'une part, et Israël et les Etats-Unis d'autre part, qualifiant le plan américain de «violation des accords d'Oslo» signés en 1993.
Donald Trump a proposé la création, soumise à des conditions draconiennes, d'un Etat palestinien amputé de la vallée du Jourdain et des colonies israéliennes qui seraient annexées par Israël, et avec une capitale reléguée dans les faubourgs d'El Qods-Est occupée. Les dirigeants palestiniens ont immédiatement refusé de négocier sur cette base. La Ligue des Etats arabes, de son côté, a annoncé samedi rejeter ce plan de paix américain, affirmant qu'il était «injuste» envers les Palestiniens.
L'organisation s'est réunie au Caire, au niveau des ministres des Affaires étrangères, et en présence du président palestinien Mahmoud Abbas, après l'annonce du plan américain. L'organisation a indiqué, dans un communiqué publié à l'issue de la réunion, qu'elle «rejetait l'accord (...) américano-israélien étant donné qu'il ne respecte pas les droits fondamentaux et les aspirations du peuple palestinien».