La Mission des Nations unies en Libye (Manul) a dénoncé dimanche la poursuite des violations de l'embargo sur les armes en Libye, tout en se réjouissant que le cessez-le-feu en vigueur est globalement respecté.
La Manul «regrette profondément les violations flagrantes et persistantes de l'embargo sur les armes», objet de la résolution 1970 de 2011 au Conseil de sécurité, «malgré les engagements des pays concernés lors de la conférence internationale sur la Libye à Berlin le 19 janvier», est-il écrit dans un communiqué de la mission onusienne reproduit par des médias. Parmi les principaux engagements pris par les participants lors de cette conférence internationale figurait la fin de la livraison d'armes aux belligérants. A Berlin, les parties présentes s'étaient également engagées à s'abstenir de toute ingérence dans les affaires libyennes et de tout acte susceptible d'exacerber le conflit. Selon l'ONU, «des vols de fret et autres ont atterri au cours des dix derniers jours dans des aéroports de l'ouest et de l'est du pays pour livrer aux belligérants «des armes avancées, des véhicules blindés, des conseillers et des combattants». Ces «violations en cours» risquent de replonger le pays dans «une nouvelle spirale de combats intenses», met en garde la Manul. Un cessez-le-feu a été instauré le 12 janvier en Libye qui est le couronnement d'intenses efforts de la diplomatie algérienne en vue d'une solution politique et inclusive à la crise telle que préconisée par les Nations Unies. Malgré quelques combats recensés, celui-ci est globalement respecté, affirme l'ONU, ce qui offre «un répit bienvenu pour les habitants de la capitale».