Le directeur général des Archives nationales, Abdelmadjid Chikhi a appelé, dimanche à Alger, les chercheurs à faire preuve «d'objectivité» et à respecter les obligations de la recherche, mettant en avant le rôle des archives nationales en tant qu'institution dans la préservation de la stabilité de la société.
Dans une déclaration en marge du 2eme Colloque national sur «l'accès aux archives entre le texte et l'application», M. Chikhi a dit que «tout chercheur a le droit de bénéficier de facilitations pour l'accès aux archives, à condition de respecter les lois y afférentes et les obligations de la recherche», estimant que les archives nationales en tant qu'institution «ont une grande responsabilité dans la préservation de la stabilité de la société».
«Dans certains cas, il y a des circonstances qui empêchent la communication d'un document donné», a-t-il soutenu, ajoutant qu'»il incombe aux Archives nationales d'aider les chercheurs, mais elles doivent aussi remédier à toute situation et faire prévaloir l'apaisement et le calme, en évitant de communiquer des documents pouvant être utilisés à mauvais escient pour soulever des débats susceptibles de perturber la sérénité publique». Il a évoqué, à cet effet, la polémique déclenchée par les déclarations faites sur certaines figures de la révolution algérienne, qualifiant «d'inacceptable l'atteinte à la mémoire des moudjahidine et des chouhada». Concernant les archives nationales détenues par la France, M. Chikhi a fustigé «l'absence de sérieux» dans le traitement de ce dossier, réaffirmant l'attachement de son institution à la revendication liée à la restitution des archives, qui est, a-t-il dit, «du droit de l'Algérie», conformément aux lois internationales en vigueur. Les participants à cette rencontre de deux jours ont également évoqué les procédures et les textes juridiques régissant les archives ainsi que les questions relatives à leur préservation, en sus des procédures de communication permettant, notamment, aux chercheurs l'accès aux documents.