
L'envoyé spécial du président chinois Xi Jinping a appelé, dimanche à Berlin, à un cessez-le-feu «immédiat et complet» en Libye et au règlement politique de la crise qui secoue ce pays depuis 2011, rapporte lundi l'agence de presse Chine nouvelle.
L'émissaire Yang Jiechi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et directeur du Bureau de la Commission des Affaires étrangères du Comité central du PCC, a lancé cet appel lors de la Conférence sur la Libye, organisée dimanche dans la capitale allemande. M. Yang a déclaré que «les efforts pour aborder la question libyenne devraient se concentrer sur les intérêts fondamentaux du peuple libyen et sur l'avenir ainsi que le destin de ce pays d'Afrique du Nord». «Toutes les parties concernées devraient relancer le dialogue et la réconciliation dès que possible», a ajouté le responsable chinois cité par Chine nouvelle.
L'émissaire chinois a également appelé à «résoudre efficacement et de manière appropriée les différends afin de parvenir à la paix et à la stabilité régionales». «Les retombées du conflit libyen devraient également être éliminées grâce à une approche globale s'attaquant à la fois aux symptômes et aux causes profondes», a-t-il dit. La Chine adopte toujours une position objective et juste sur la question libyenne, honore les objectifs et les principes de la Charte des Nations unies, respecte invariablement la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale de la Libye, et insiste sur la promotion d'un règlement politique de la question libyenne sous la direction de l'ONU», a noté M. Yang.
«La Chine est disposée à continuer à travailler avec la communauté internationale pour contribuer de manière positive au rétablissement de la paix, de la stabilité et du développement en Libye», a-t-il encore dit.
La conférence internationale sur la Libye a réitéré les principes fondamentaux pour la préservation de la paix et de la sécurité dans ce pays, notamment le soutien à «l'accord politique libyen en tant que cadre viable pour la solution politique en Libye».
L'Algérie, représentée à cette Conférence, par le président de la République Abdelmadjid Tebboune, s'est proposée d'«accueillir un dialogue entre les frères libyens». Ont pris part à la conférence de Berlin aux côtés de l'Algérie, les cinq Etats membres permanents au sein du Conseil de sécurité de l'ONU (Etats-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni et France), ainsi que la Turquie, l'Italie, l'Egypte, les Emirats arabes Unis et la République du Congo qui préside le Comité de haut niveau de l'Union africaine (UA) sur la crise libyenne.