Le rôle des médias durant la guerre de libération nationale dans la dénonciation du colonialisme français et l'internationalisation de la cause algérienne a été mis en exergue jeudi au cours d'une conférence organisée jeudi à Oran par le département d’histoire de l’université Ahmed Benbella d’Oran 1.
Les organes de presse durant la glorieuse guerre de libération nationale avaient dénoncé la barbarie des crimes commis par le colonisateur français et fait connaître à la l’opinion publique internationale la justesse de la lutte du peuple algérien pour le recouvrement de sa souveraineté et de l’indépendance de son pays, ont affirmé les intervenants au cours de la rencontre sur le rôle des médias durant la glorieuse révolution pour la libération nationale.
Fatiha Safer, de l’université d’Oran 1, a souligné, dans son intervention, que la presse a été l’autre arme de la guerre de libération nationale qui avait apporté un soutien moral aux combattants, mobilisant les masses et éclairant l’opinion publique internationale sur la lutte du peuple algérien contre le colonisateur français. «La guerre de libération a réussi, au travers de modestes médias, à faire face aux campagnes de dénigrement menée par le colonisateur français contre la glorieuse révolution et a dénoncé les crimes odieux perpétrés contre le peuple algérien», a-t-elle soutenu.
Pour sa part, Larbi Benazzouz, de l’université Hassiba Ben Bouali de Chlef, a abordé les pratiques barbares du colonisateur français contre le peuple algérien, soulignant que «la France coloniale qui prétendait être le garant des valeurs humanitaires, de l’égalité, de la justice et des droits de l’homme perpétrait des crimes odieux à l’encontre des Algériens». Larbi Benazzouz a, au passage, rappelé que la France coloniale exerçait la censure et contrôlait les médias interdisant d’aborder ses crimes avec la menace et le chantage de les priver de publicité. Le contrôle a été exercé sur la presse paraissant en Algérie et en France, en plus du brouillage sur la radio en Belgique qui traitait des événements de la guerre de libération. Les participants ont également suivi une communication sur le comportement de l'occupant français avec les médias de la guerre de libération nationale animée par l’universitaire Djamel Kandel de Chlef, qui a soutenu que ces médias ont pu influer sur l’opinion publique internationale et gagner sa sympathie et son soutien au sein même de la société européenne et française.