A l'occasion de la Journée mondiale du patrimoine audiovisuel qui est célébrée chaque année le 27 octobre, l'UNESCO appelle à préserver ce type de documents afin de mieux explorer le passé et d'éviter que l'histoire ne se répète.
Cette journée est «l'occasion de nous rappeler le rôle des matériels audiovisuels pour nous relier à notre histoire et comprendre qui nous sommes aujourd'hui», déclare la directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation la science et la culture (UNESCO), Audrey
Azoulay, dans un message publié dimanche sur le site de l'ONU. Cette année, le thème de la Journée mondiale du patrimoine audiovisuel est «Explorez le passé en sons et en images».
L'UNESCO prend l'exemple du procès, en 1963 et 1964, de Nelson Mandela et d'autres dirigeants du Congrès national africain jugés pour avoir tenté de saboter le système d'apartheid en Afrique du Sud.
Les documents relatifs à ce procès sont inscrits au Registre de la Mémoire du monde de l'UNESCO. On y trouve notamment une image impressionnante du mandat d'arrestation de Nelson Mandela, ainsi que l'enregistrement audio de l'intégralité du procès. «La préservation de ce type de documents, qui nous permet de prendre la mesure de la brutalité du racisme, est un élément essentiel de la mission de l'UNESCO s'agissant de promouvoir la paix et d'éviter que l'histoire ne se répète», souligne la cheffe de l'UNESCO. Elle rappelle que les matériels audiovisuels sont extrêmement fragiles et beaucoup d'entre eux sont perdus du fait de mauvaises pratiques de stockage, de catastrophes naturelles, voire de conflits.
La numérisation offre toutefois de nouveaux moyens de sauvegarder ces matériels et de les mettre à la disposition du public partout dans le monde.
L'UNESCO a lancé il y a deux ans un projet qui prendra fin en juin 2020. «Numériser notre histoire commune de l'UNESCO» comporte plus de 15.300 enregistrements audio, 75 heures de documents audiovisuels et vidéos, et 5.000 photographies historiques, qui aident à relater l'histoire de l'action de l'Organisation en faveur de la coopération internationale et de l'édification de la paix. Les premiers documents sont déjà disponibles en ligne, et des milliers d'autres seront ajoutés dans les mois à venir.