Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a estimé dimanche à Mila que "la véritable valeur de l’Algérie réside dans son histoire" écrite par des héros et des héroïnes qui ont combattu le colonialisme français pour le faire sortir de leur terre.
Dans une déclaration à la presse, dans la commune d’Ain Beida Ahriche, sur le site de Zouabek où un massacre collectif d’Algériens avait été perpétré sous l’occupation française, le ministre a souligné que "l’écriture de l’histoire est un des dossiers importants de la mémoire nationale", relevant que les statistiques de son département font état de 1.277 cimetières, 126 carrés de martyrs, 1.461 centres de tortures et 3.487 stèles.
"Une fiche de statistiques du ministère a été élaborée et est actuellement étudiée par des spécialistes pour l’écriture de l’histoire objective sur la base de preuves effectives sur les crimes de la France qui ne tomberont en prescription", ceux-là mêmes que le peuple algérien a affronté avec héroïsme et sacrifice faisant de l’histoire du pays sa véritable valeur.
Concernant le dossier des archives, des disparus, des indemnisations des victimes des essais nucléaires dans le Sud du pays et des crânes des chouhada de la résistance populaire, le ministre a relevé que la partie française "n’a encore pas affiché une volonté sincère à ce sujet".
Dans sa réponse à des questions sur les films consacrés aux figures de la révolution, le ministre des Moudjahidine a indiqué que les missions de son ministère et celui de la Culture incluent la concrétisation de projets de ce type assurant que des projets de films existent et la recherche de financement est en cours en collaboration avec diverses institutions.
Il a relevé à ce propos que plus de 30 documentaires et films sur l’histoire et la mémoire nationale ont été réalisés et fournis à la presse.
Au musée du moudjahid "Slimane Bentebal" où il a assisté à une rencontre historique sur la contribution de la wilaya à la révolution libératrice, le ministre a réitéré les demandes "légitimes et constantes" à la France pour reconnaitre ses crimes, présenter des excuses et indemniser l’Algérie pour ses crimes, ajoutant que les générations futures doivent se rappeler les millions de martyrs et disparus durant la période d’occupation française de l’Algérie.
Le ministre a présidé, à l’occasion, la signature d’une convention entre son secteur et celui du tourisme en plus de la distinction de plusieurs moudjahidine.