Le Gouvernement provisoire de la Révolution algérienne (GPRA) est né de la "volonté populaire" des Algériens qui luttaient pour leur indépendance, a indiqué, mercredi à Alger, l’historien Djamel Yahiaoui, plaidant pour mieux faire connaître des noms ayant grandement contribué à ses activités diplomatiques et médiatiques.
"Le GPRA a pris naissance de la volonté populaire des Algériens dont il s’est engagé à défendre les valeurs de liberté, de justice et d’émancipation dans leur lutte armée contre le colonisateur français", a indiqué Dr Yahiaoui, au forum d’El-Moudjahid, consacré à la commémoration du 61ème anniversaire de la création dudit Gouvernement, le 19 septembre 1958.
Pour l'intervenant qui est directeur du Centre national des Etudes et de la Recherche dans le Mouvement national et de la Révolution du 1er Novembre, la déclaration portant création du GPRA avait, en outre, consacré "la parole du peuple", une fois l’indépendance de celui-ci recouvrée.
De même que, a-t-il poursuivi, ce gouvernement avait soutenu à "accompagner le peuple et l’armée" jusqu’à l’indépendance de l’Algérie, ce qui lui fera dire que la "relation peuple-armée ne date pas d’aujourd’hui", avant de noter "la force médiatique" ayant caractérisé l’élaboration de cette déclaration.
Laquelle déclaration, a ajouté l’hôte du forum, avait également dénoncé "la fable" de l’Algérie française et le "mythe" de l’intégration en consacrant l’objectif assigné à la révolution de 1954, celui de "la réhabilitation de l’Etat algérien et le recouvrement de sa souveraineté", tout en soulignant l’existence d’autres "aspects encore d’actualité".
Par ailleurs, l’historien a insisté sur la nécessité de faire déterrer des noms méconnus ayant, pourtant, "grandement contribué" à la création et aux activités diplomatiques et médiatiques du GPRA, aux côtés d’illustres personnalités historiques comme Hocine Ait Ahmed, M’hamed Yazid, Seddik Benyahia, Abdelhamid Mehri, Ahmed Bouda, etc.
Ainsi, parmi les noms méritant d’être réhabilités à travers une meilleure médiatisation, Dr Yahiaoui a cité Abderrahmane Kiouane, Chérif Bellal, représentants du GPRA en Asie, Hamid Rouabhia, Athmane Saâdi, Menouar Sam et Abderrahmane Benaggoune, entre autres délégués de celui-ci dans le monde arabe, ainsi que Messaoud Boukadoum, Tayeb Boulahrouf, pour l’Europe.
"Le travail médiatique et diplomatique du GPRA à l’extérieur ne consistait pas uniquement à répliquer aux déclarations de l’administration française mais aussi en une offensive pour l’internationalisation de la question algérienne", a encore commenté l’intervenant, concluant par soutenir qu’il s’agissait de "convaincre la communauté internationale que cette question menaçait la stabilité dans le monde, au-delà du conflit entre deux antagonistes".