L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture a inscrit samedi au patrimoine mondial des milliers de tombes de la civilisation Dilmoun à Bahreïn, construites entre 2050 et 1750 avant notre ère, saluées pour leurs «caractéristiques uniques au monde», indique l'Unesco dans un communiqué publié sur son site internet.
Situées dans l'ouest du royaume, ces tombes sont regroupées sur 21 sites archéologiques, dont six «sont des nécropoles comprenant de quelques dizaines à plusieurs milliers de tumuli (tumulus au singulier, éminence artificielle couvrant une sépulture), soit un total de 11.774 tombes», précise le communiqué.
«Quinze autres sites comprennent 17 tombes royales construites comme des tours sépulcrales à deux niveaux», ajoute l'organisation onusienne, dont le comité du patrimoine mondial s'est réuni à Bakou, en Azerbaïdjan. L'Unesco salue les «caractéristiques uniques» des fosses «par leur nombre, leur densité et leur échelle mais aussi par la présence de détails tels que des chambres funéraires dotées d'alcôves». La civilisation de Dilmoun a régné sur l'archipel de Bahreïn entre 2500 et 1800 avant J.-C. «Les tombes témoignent de la civilisation Dilmoun précoce, autour du IIe millénaire avant notre ère, pendant laquelle Bahreïn devint un carrefour commercial dont la prospérité permit aux habitants de développer une tradition d'inhumation complexe appliquée à l'ensemble de la population», explique l'Unesco.
Selon l'agence de presse bahreïnie BNA, il s'agit du troisième site de l'émirat à figurer sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco, après Qalat el Bahrein, ancien port et capitale de Dilmoun, et les sites d'activités perlières dans la ville de Muharraq (nord).
Les tombes de la civilisation Dilmoun sont «une preuve tangible de l'éminent héritage culturel de Bahreïn», a estimé la présidente de l'Autorité pour la culture et les antiquités du royaume, cheikha Mai bint Mohammed Al Khalifa, selon BNA.