Un film documentaire intitulé «Face à la guillotine, ils voient le soleil de juillet «, de la réalisatrice Soraya Ammour, sur le parcours révolutionnaire du martyr guillotiné, Aouati Mustapha (1927-1958), a été projeté samedi en fin de journée à l’Office des établissements de jeunes (ODEJ) de Constantine en présence d’un public nombreux dont des historiens, intellectuels et étudiants.
Le documentaire de 1h10mn écrit et réalisé par Soraya Ammour relate le parcours épique du Chahid Aouati Mustapha qui tomba avec ses compagnons, Zaâmouche, Belkacem Mentouri et Ben Abbès Said, sous le couperet de la guillotine après avoir subi les pires tortures au tribunal militaire de la Casbah de Constantine. Ce travail de mémoire a été rehaussé par des témoignages vivants recueillis auprès d’amis et membres de la famille de Aouati Mustpha qui ont évoqué l’humaniste et la nationaliste que fut ce chahid, «peu connu par le public», s’accordent à dire les présents.
La réalisatrice, Soraya Ammour, a indiqué lors du débat qui a suivi la projection de ce documentaire, que ce travail était le fruit de quatre années de recherches et de recoupements d’information sur ce martyr originaire de la wilaya de Guelma et son parcours révolutionnaire. Révolutionnaire de la première heure, le Chahid Aouati Mustpha qui vit le jour un 8 octobre 1927 dans la localité de Bouchegouf (wilaya de Guelma), avait été désigné après le déclenchement de la guerre de libération nationale, responsable de la cellule d’organisation à Constantine et avait pris part aux offensives du 20 août 1955 aux côtés du martyr Zighoud Youcef.
Le martyr Aouati Mustpha avait été arrêté à Constantine par l’administration française en février 1956 alors qu’il rentrait d’une mission de Biskra, selon les témoignages relatés lors de la présentation de ce film documentaire qui vient enrichir l’histoire de la guerre de Libération.
Dans une déclaration à l’APS, en marge de la projection de ce film documentaire, la réalisatrice Soraya Ammour a indiqué que ce travail de mémoire projeté dans le cadre de la célébration de la fête de l’indépendance, se veut « un signe de reconnaissance envers les martyrs, les hommes et les femmes qui se sont sacrifiés pour que vive l’Algérie».
«A Constantine, la population, et les jeunes en particulier connaissent l’avenue Aouati Mustapha (Trik Sétif), une des ruelles principales de la ville de Constantine baptisée au nom de ce Chahid, mais beaucoup ignorent le parcours de ce nationaliste qui a sacrifié sa vie pour l’indépendance du pays «, a-t-elle conclu.