Santé

Selon un bilan présenté lundi à l’INSP à Alger: 1158 cas de piqûres de scorpion dont 6 décès depuis début 2019

Publié par Dk News le 25-06-2019, 16h15 | 21
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Au total, 1158 cas de piqûres de scorpion, dont  6 ayant entrainé des décès, ont été enregistrés à travers le territoire  national depuis janvier dernier, selon un bilan présenté lundi à l’Institut  national de la Santé publique (INSP) à Alger.

D'après ce bilan, il ressort une «baisse conséquente» du nombre de décès  dus à cette espèce d’arachnide, comparativement à l’année écoulée qui avait  enregistré 46 décès sur un total de 45.132 cas de piqûres, sachant que  l’Algérie comptabilise une moyenne annuelle de 50.000 cas de piqûres  entraînant entre 50 et 100 décès.

Détaillant ces nouvelles données, la représentante de l’Institut Pasteur  d’Algérie, Dr Farida Aliane, a fait savoir que sur les 6 décès déplorés, 3  ont été recensés dans la seule wilaya de Ouargla, alors que les wilayas de  Tamanrasset, Bordj-Bou Arreridj et Biskra comptabilisent chacune un décès.

Plus globalement, ce sont 20 wilayas qui représentent un «haut risque  scorpionique», a-t-elle ajouté, rappelant l’existence, depuis 2002, d’un  centre d’extraction du venin à M’Sila et un autre à El-Oued ayant démarré  en mai dernier, en attendant l’ouverture prochaine d’un 3ème à Ghardaïa.

De son côté, le Dr Lakhdar Griene, membre du comité national de lutte  contre l’envenimation scorcopionique, a expliqué que la toxicité de cet  arachnide «n’est pas liée à la taille et à la couleur», faisant remarquer  que sur les 40 espèces de scorpion existant en Algérie, seules trois sont  mortelles pour l’homme.

Tout en attirant l’attention sur le fait que, souvent, ce sont les enfants  qui en sont victimes, il a estimé qu’il était «insupportable de continuer à  déplorer des décès et recommandé d'analyser la situation pour tenter de  trouver des solutions pérennes à cette problématique de santé publique».

Pour le représentant de la Direction générale de la Prévention au  ministère de la Santé, le Dr Youcef Terfani, la hausse de l’incidence des  piqûres s’explique par plusieurs paramètres, citant la malpropreté du  milieu de vie, la précarité des habitations et la propagation des ordures,  tout en assurant avoir pris «les dispositions nécessaires pour une  meilleure prise en charge de l’envenimation scorpionique».

Tout en recommandant d’évacuer au «plus vite» la personne piquée vers le  centre de soin le plus proche, le Dr Mohamed Lamine Saidani de l’Institut  Pasteur, a rappelé que trois caravanes de sensibilisation aux dangers du  scorpion ont été organisées depuis 2017, la dernière ayant eu lieu en mars  dernier.

Lors de cette rencontre, l’accent a été mis sur «le déplacement par  l’humain» et par le fait des changements climatiques, notamment du  scorpion, généralement localisé dans le sud du pays, ce qui ne met pas les  régions du nord du pays à l’abri de la toxicité de ce redoutable animal.

Le sérum anti-venin «disponible en quantité suffisante»

Le sérum anti-venin est «disponible en quantité suffisante», a assuré, de  son côté, le directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie, le Pr  Zoubir Harrat, précisant que cet établissement a produit depuis le début de  l’année en cours 54.000 doses de sérum, soit plus de la moitié des besoins  annules, estimés entre 85.000120.000 doses, sachant que la production  moyenne annuelle est de 80.000 à 85.000.

«La production se poursuivra les prochains mois.

De plus, nous avons lancé  un appel d’offres pour l’acquisition d’un stock afin de pallier à toute  demande supplémentaire», a-t-il poursuivi, tout en mettant en avant  l’investissement consenti pour la mise à niveau de la production afin de  «répondre aux besoins du marché national et d’investir le marché extérieur  dans un proche avenir».

Le Dr Harrat a rappelé, à ce propos, que 10 wilayas des Hauts-Plateaux et  du Sud du pays sont impliquées dans la collecte du scorpion aux fins  d’extraction du venin destiné à la production du sérum en question à  travers des micro-entreprises employant essentiellement des jeunes.

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