Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a réitéré dans la nuit de samedi à dimanche que les responsables d'exactions devraient répondre de leurs actes au Soudan du Sud, appelant à cesser les hostilités dans l'immédiat.
«Toutes les violences, attaques et violations des droits de l'Homme doivent cesser immédiatement», a déclaré le porte-parole de M. Ban dans un communiqué diffusé depuis New York. «Les responsables (des exactions) devront répondre de leurs actes», a-t-il ajouté, appelant Juba et toutes les parties concernées à «s'assurer que les droits et la sécurité des civils sont protégés».
Alors que les affrontements semblaient d'être calmés au Soudan du Sud, Juba a accusé samedi l'ex-vice président Riek Machar de mobiliser jusqu'à 25.000 jeunes miliciens de l'ethnie lou nuer, prêts «à attaquer à n'importe quel moment» dans l'Etat du Jonglei (est).
Ces nouvelles accusations interviennent alors que des pays d'Afrique de l'Est et de la Corne de l'Afrique ont donné jusqu'à mardi aux deux parties pour entamer des pourparlers de paix et stopper les combats. Une médiation qui vient s'ajouter au concert d'efforts diplomatiques internationaux déployés depuis deux semaines pour tenter d'éviter au jeune Soudan du Sud de plonger dans la guerre civile.
Le Soudan du Sud est déchiré depuis le 15 décembre par d'intenses combats alimentés par une rivalité entre le président Salva Kiir et son ex-vice président, limogé en juillet.