Figure connue et reconnue du football national, Nacer Sandjak, présenté par la presse française comme «le plus Algériens des entraineurs français», manage, «à l’anglaise» petit club de l’Olympique Noisy-le-Sec dans la région parisienne.
Avant cela il a entrainé le prestigieux club de la JS Kabylie et a également officié sur les bancs de l’équipe nationale de football avec laquelle il a fait un parcours honorable, notamment en coupe d’Afrique des nations.
Nacer Sandjak est un nom connu du football sur les deux rives de la Méditerranée, mais on connait peu sur les chemins qui l’ont mené au football.
Bonjour. Comme tous les enfants algériens, j’ai fait mes classes dans la rue ensuite le football est devenu pour moi une vraie passion. Très jeune, je jouais entre 3 à 4 heures par jour des matchs qui ne se terminaient jamais... Ensuite, je peux dire que je vis, je mange, je dors football depuis toujours !!!
Votre engagement avec le club de Noisy-le-Sec vous laisse du temps et suffisamment de visibilité pour suivre l’actualité du football nationale et internationale ?
Oui, grâce à Dieu, je suis entraîneur professionnel. Donc, je me dois de suivre toute l’actualité mondiale du football et plus particulièrement de l’Algérie et du football africain. De plus, je suis consultant pour une radio et une télévision qui suivent le championnat algérien. Je suis très bien informé sur notre football.
On vous connait un attachement particulier pour les Verts, vous les suivez toujours assidûment ?
Oui, je les suis assidûment. De plus, j’ai pu rencontrer M. Gourcuff, il n’y a pas très longtemps. Nous avons pu échanger longuement sur notre football.
Comment trouvez-vous le travail du coach national jusqu’à présent ?
Le travail de l’entraîneur est très professionnel qui répond à des joueurs professionnels mais je trouve que ce travail ne profite pas à notre football national pour plusieurs raisons.
A. Le football n’échappe pas à la mondialisation ce qui sous-entend que tout le monde fait et pense la même chose.
B. De fait, les grands pays européens imposent leurs méthodes et leurs organisations de jeu qui, à l’origine, répond à des critères qui leur ressemble.
C. On le voit par le nombre important d’entraîneur qui évolue chez nous et qui impose ces fameux critères.
Dommage, car je crois beaucoup à la créativité, à la culture, aux traditions des pays.
Il serait judicieux de réfléchir sur notre méthode sportive algérienne.
La JSK est certainement un club qui vous est particulièrement cher. Comment trouvez-vous sa situation actuelle ?
Je ne suis pas surpris. Il y a deux ans, j’ai vu lesdits fonctionnements surtout en termes de discipline. Je n’ai plus reconnu le club des années 2000.
La jsk s’est toujours construite autour d’un groupe de joueurs qui évoluaient ensemble pendant 5 à 6 ans. Aujourd'hui, 80% de l’effectif est changé chaque année.
Comment voulez-vous faire des résultats ?
Les expériences que vous avez vécues en Algérie vous incitent-elles à tenter éventuellement de nouvelles aventures sur les stades algériens ?
Oui bien sûr ça serait un réel plaisir d’apporter mon expérience à la jeunesse de mon pays.
Entretien réalisé par Cherbal E-M