Installé depuis quelques années dans la région parisienne, le docteur Samy Cheribi, gynécologue-obstétricien, se fait petit à petit la réputation d’un professionnel de la santé qui reçoit bien, accorde attention et temps d’écoute à ses patientes qui le lui rendent bien, à voir les commentaires qu’il suscite sur les réseaux sociaux. Il a bien voulu recevoir l’équipe de DK News de Paris, en son cabinet.
DK News : Pouvez-vous nous retracer en quelques mots votre parcours avant d’arriver en France ?
Dr Samy Cheribi : Je suis né en 1968 à Constantine où j’ai grandi et passé une partie de ma vie. J’ai effectué mon cursus scolaire et universitaire dans cette ville qui a été ponctué par un diplôme de doctorat en médecine que j’ai obtenu en 1993.
Je devais alors poursuivre ma formation pour une spécialisation, et avais le choix de le faire dans certains pays d’Europe où des commodités d’accueil m’étaient garanties.
J’ai finalement opté pour la France, car, à l’époque, il y avait la possibilité de passer un concours pour une spécialité médicale à Alger, ce que d’ailleurs j’ai fait en octobre 1993.
Je suis venu durant cette année pour accomplir ma formation médicale, à une époque où la situation sécuritaire du pays commençait déjà à se détériorer avant de déboucher sur la décennie noire que l’Algérie a connue.
Comment avez-vous évolué en France ?
J’ai poursuivi donc ma formation en gynécologie-obstétrique et, comme beaucoup d’autres, j’ai dû galérer pendant des années, notamment en assurant des gardes, très contraignantes, pour subvenir à mes besoins et stabiliser ma situation.
Il fallait également attendre un certain temps pour faire valider, en équivalence, mon diplôme de docteur en médecine, obtenu en Algérie.
Après tout cela, j’ai été admis en 2005 comme médecin hospitalier. Après quelques mois d’exercice, je me suis aperçu que, finalement, les conditions statutaires du médecin hospitalier ne sont pas, à mes yeux, au même niveau des charges de travail et de responsabilité qui nous incombait. De là, j’ai décidé de démissionner fin 2005, pour aller exercer en cabinet privé.
Vous vous êtes donc installé, et apparemment bien installé ?
Je peux dire que ma décision de m’installer à Serris, petite ville de Marne la Vallée, à quelques encablures du parc Disneyland, a été une bonne chose.
Il faut dire que nos patientes ici sont très exigeantes en matière, non seulement, de suivi et de soins mais également d’attention, d’écoute et de disponibilité.
J’essaie d’être donc à la hauteur de ces attentes en puisant dans mes compétences, mon expérience, mon attention et mon temps.
J’estime que les conditions sont également réunies pour se former et se perfectionner afin d’améliorer ses connaissances et ses compétences et être toujours en pointe dans l’écoute et le suivi des patientes.
Notre métier utilise beaucoup de technologies qui exigent des mises à jour de connaissances et des pratiques pour pouvoir servir au mieux nos patientes.
Que vous inspire l’Algérie après tout ce parcours ?
Franchement, j’ai beaucoup d’attentes pour mon pays que je veux voir redécoller pour retrouver la place qui lui sied. Je souhaite voir les énergies créatrices et les élites éclore pour le porter vers la modernité et le développement.
A mon niveau, je nourris l’espoir de voir se créer des ponts d’échanges dans les domaines de mes compétences médicales, à savoir de la formation, de l’échange d’équipes de praticiens et d’équipements dans certaines spécialités de la gynécologie.
Je suis en contact avec des cercles de mes connaissances pour essayer de faire quelque chose en ce sens pour, à tout le moins, rendre, un tant soit peu, le bien que nous a fait l’Algérie, sans laquelle je n’aurai jamais pu accéder à des études de médecine.