La grande mosquée En-Nour de Médéa, premier lieu de culte musulman bâti dans la région après l’indépendance du pays, fait l'objet de travaux de réhabilitation visant à remettre "debout" une bâtisse fragilisée par des fissurations apparues ces derniers temps sur des pans entiers de la structure.
Les travaux de confortement concernent notamment un des deux principaux minarets de la mosquée, construite en plein centre-ville de Médéa à l’emplacement d’une ancienne église, et qui accueillait chaque jour des milliers de fidèles en plus d'abiter de grands évènements religieux.
Ils ont été entamés, au début du mois de ramadan, sur l’un des deux minarets de la grande mosquée, inaugurée par le défunt président de la République, Houari Boumediene, lors de son déplacement dans la région, le 1e juin 1969, en présence de grands érudits de la région, dont Fodhil Skander et Mustapha Fekhar, initiateurs du projet.
L’opération de confortement intervient suite à l’apparition, en 2015, de multiples fissurations sur le minaret droit, dues à une déstabilisation de la structure, a appris l’APS auprès de la direction des Affaires religieuses, qui supervise les travaux de confortement engagés après une série d’expertises techniques effectuées par l’organisme de contrôle technique de la construction (CTC).
Des actions de consolidation du sol d’assise de la structure et sa périphérie immédiate sont presque achevées, alors que d’autres actions, destinées à conforter la partie ouest de la mosquée, en l’occurrence l’entrée principale et le second minaret, seront engagés prochainement a-t-on indiqué de même source.
L’objectif de ces actions, a-t-on signalé, est de renforcer le minaret gauche de la mosquée, situé en dessous de la réserve d’eau de ce lieu de culte, soupçonné d’être à l’origine de des infiltrations d’eau qui ont fragilisé le sol d’assise du minaret droit.
La même source rappelle que des études géotechniques ont été menées sur site, durant l’année 2015, par le centre de diagnostic et d’expertises relevant de l’organisme de contrôle technique de construction (CTC) d’Alger, en vue d’établir un constat sur l’état de conservation de l’ouvrage et d’identifier l’origine des fissurations.
Une commission technique, composée de différentes directions, a été installée, fin 2016, à l’effet de suivre ce dossier et de superviser les travaux devant être menés sur le site, a-t-on ajouté, assurant que l’exécution des travaux de confortement fait l’objet d’une attention particulière des autorités, eu égard à l’histoire de ce lieu de culte et son importance dans la mémoire collective de la région.